Le ministre de l'éducation nationale, de la formation professionnelle, de l'enseignement supérieur et de la recherche scientifique, Saaïd Amzazi a insisté, lundi, que son département «n'a imposé le mode d'embauche régional à personne et reste attaché à garantir le droit des élèves à l'apprentissage». En réponse à deux questions orales à la Chambre des représentants relatives à «la situation inquiétante» du secteur et au déroulement de l'actuelle saison, Saaïd Amzazi en veut pour preuve du succès de ce mode «le taux de participation élevé, croissant et volontaire aux concours de recrutement organisés annuellement par les académies régionales et ce, après que les candidats ont pris connaissance au préalable de toutes les données relatives à la situation professionnelle des cadres des académies». Il a pointé du doigt les amplifications accompagnant le dossier des enseignants cadres des académies, les attribuant au manque de communication sur les différents aspects de la question, le non accompagnement de ses développements ou la volonté préméditée de certaines parties «de faire sortir le sujet de son vrai contexte». L'embauche régional, adopté à compter de fin 2016, a démontré son importance et son efficience pour le système éducatif, en ce sens qu'il a permis le recrutement de 100 000 cadres en l'espace de 5 ans, soit l'équivalent de ce qui a été accompli en plus de 20 ans en la matière, de même qu'il a permis la réalisation d'une justice spatiale en matière de services éducatifs aux enfants, essentiellement dans le monde rural, et a profité avant tout à l'éducation de la jeune fille rurale, a-t-il considéré. Dans le même contexte, M. Amzazi s'est arrêté sur l'évolution de la situation statutaire des cadres des académies qui s'est faite en trois principales étapes. La première a consisté en l'organisation par les académies régionales de concours de recrutement sur contrats. Ensuite et à la faveur d'un grand soutien du gouvernement, il a été procédé, en 2018, à l'amélioration des conditions réglementaires de recrutement de cette catégorie en mettant en place un statut spécifique en 55 articles approuvé par les conseils d'administration des académies. La troisième étape a été marquée par l'abandon du régime contractuel et l'adoption du système de l'équivalence en droits et obligations, doublé du développement du cadre juridique dans le souci de «redresser la situation administrative de cette catégorie».