La découverte d'un cas du variant Omicron à Casablanca enterre le tourisme marocain, déjà durement touché par la crise sanitaire depuis l'apparition du coronavirus début 2020. Les travailleurs du secteur du tourisme craignent un « arrêt cardiaque », qui menace désormais leur domaine et leurs revenus depuis la fermeture des frontières due à la propagation rapide du nouveau variant dont le nom fait trembler plus d'un. Et la découverte d'un premier cas d'Omicron en plus de la fermeture des frontières a douché les espoirs des opérateurs touristiques au Maroc en cette fin d'année. Pour cette période de fêtes de fin d'année, avec Noël et le Nouvel An, les opérateurs touristiques nourrissaient l'espoir de clôturer leur année sur une belle note, notamment parce que le Maroc est une destination prisée pour passer ces fêtes chez les touristes étrangers, et Marrakech est l'une de leurs destinations favorites. Mustafa Baitas, ministre délégué auprès du Premier ministre chargé des relations avec le Parlement, porte-parole officiel du gouvernement, a déclaré que « le gouvernement s'emploiera à apporter un soutien aux professionnels du secteur du tourisme », notant que « le gouvernement place la santé des citoyens parmi les ses priorités ». Alors que les espoirs des professionnels reposaient sur les fêtes de fin d'année pour réduire les pertes que le secteur a subies il y a deux ans, Lahcen Haddad, ancien ministre du Tourisme, souligne que « le secteur connaît une paralysie ». « Les professionnels marocains subiront les conséquences de la décision du gouvernement de fermer les frontières aériennes en raison de l'émergence de l'affaire Omicron au Maroc », a-t-il dit, notant que « les fermeture concerneront le transport touristique, guides, hôtels et stations ». Même son de cloche du côté de Lahcen Zelmat, Président de la Fédération Nationale de l'Industrie Hôtelière, contacté par Hespress FR, qui regrette la fermeture de nombreux hôtels. « Avec la fermeture des frontières, de nombreux hôtels sont obligés de fermer faute de clients, tandis que d'autres souffrent de nombreuses annulations, non seulement de la part d'étrangers à cause de la suspension des vols, mais aussi de la part de Marocains qui craignent un durcissement des mesures sanitaires », souligne-t-il. Le secteur du tourisme au Maroc a subi un coup dur avec l'émergence de la nouvelle mutation, les professionnels tablant sur les réservations de fin d'année et les anniversaires pour compenser ce qui pouvait être sauvé d'une année blanche. Au cours de l'année écoulée, les autorités ont interdit aux hôtels toute activité et réception, incluant les animations musicale tout au long de la journée, afin d'éviter toute nouvelle vague de contaminations. Le nombre de touristes dans le Royaume n'a pas dépassé les 2,8 millions en 2020. Cela représente une baisse de moins 78,5% par rapport à 2019.