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Interdiction de déplacements au Maroc : les hôteliers redoutent un impact dramatique sur le secteur
Publié dans Challenge le 27 - 07 - 2020

C'est une décision qui a pris tout le monde de court. Depuis le 26 juillet à minuit est instaurée une interdiction de quitter ou de se rendre dans huit villes du royaume, désignées par le ministère de la Santé et celui de l'Intérieur. Il s'agit de Tanger, Tétouan, Fès, Meknès, Casablanca, Berrechid, Settat et Marrakech. Selon les opérateurs de l'hôtellerie, cette nouvelle mesure du gouvernement est venue doucher tous les espoirs nourris jusqu'à présent quant à la reprise de l'activité.
Même si on pouvait, un peu, s'y attendre au vu de l'augmentation significative des cas de contamination au coronavirus ces dernières semaines, il n'en demeure pas moins que tous les professionnels de l'hôtellerie des villes concernées sont sous le choc. Déjà fragilisés par près de quatre mois d'inactivité dus à l'instauration de l'état d'urgence sanitaire et au confinement, ces opérateurs qui nourrissaient l'espoir d'une reprise devront encore patienter. Un coup dur. « Le gouvernement nous a mis K.O avec cette décision de dernière minute. Le tourisme est mort ! Ils l'ont tué », soutient Lahcen Zelmat, Président de la Fédération nationale de l'industrie hôtelière (FNIH). Pour lui, cette décision est totalement irréfléchie et contre-productive.
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« Tout le monde est affolé. Dans notre secteur, personne ne sait ce qu'il doit maintenant avec ses employés. Nous avons perdu confiance dans le gouvernement, avec ses décisions irréfléchies qui n'ont aucun sens. Ils auraient dû annuler l'Aid Al-Adha depuis 10 jours et les choses se seraient passées le plus normalement du monde. Mais là, c'est la pagaille. Ils nous ont prévenus quatre heures seulement à l'avance. Nous ne comprenons pas du tout cette décision. Avec ce genre de décision, le gouvernement va tuer beaucoup plus de monde que le coronavirus lui-même », renchérit-il. De son côté aussi, Hamid Bentahar, Président du CRT (Conseil régional du tourisme) de Marrakech-Safi, estime que cette décision prise hier par le gouvernement est un coup de massue sur le secteur.
« C'est une décision qui va avoir des conséquences dramatiques sur le secteur. Il y avait déjà une situation de crise sans précédent suivie d'une grande difficulté, et maintenant que les choses semblent se remettre progressivement en place, on reçoit cette information dans un temps aussi court. Cela a créé beaucoup de panique dans les établissements touristiques, et même sur les routes », déplore-t-il. « Le pessimisme a gagné le secteur. Aujourd'hui, ceux qui croyaient encore à une reprise ont perdu espoir. L'impact sur le secteur sera dramatique, mais en même temps, nous sommes face à un virus que personne ne maîtrise. Nous n'avons donc pas les informations nécessaires pour juger de la pertinence de cette décision », confie Hamid Bentahar.
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Force est de souligner qu'en raison de la fermeture des frontières aériennes, les hôteliers n'avaient d'autres choix que de compter sur le tourisme interne qui représente 30% contre 70% pour le tourisme international. Mais, nul doute aujourd'hui que l'été est mal parti pour les opérateurs. « Le tourisme local représente 30%, mais il ne faut pas oublier que dans ces 30% il y a les salons, les congrès et autres événements interdits à cause de la pandémie. Donc, pour moi, le vrai le sujet du tourisme aujourd'hui doit porter sur l'ouverture du ciel. Tant que nous n'avons pas cette information, nous sommes dans l'incertitude, parce que cela représente 70% du chiffre d'affaires. Les opérateurs attendent cette ouverture et aussi le contrat-programme, et ils commencent à s'impatienter », précise le président du CRT de Marrakech-Safi, estimant que la décision prise par le gouvernement le 26 juillet aurait pu être mieux gérée dans la forme et que cela aurait permis d'éviter de semer la panique comme ce fut le cas hier.
Lahcen Zelmat, quant à lui, soutient que même si le gouvernement décide d'ouvrir les frontières aériennes dans les prochaines semaines, il sera difficile pour les hôteliers d'y croire, parce qu'ils peuvent encore décider de tout refermer deux jours plus tard. « Même en cas d'ouverture des frontières aériennes, nous allons attendre au moins un mois avant de commencer à ouvrir nos enseignes pour être sûrs qu'il s'agit d'une réelle ouverture des frontières », conclut-il.
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