Comment relancer le tourisme après la crise ? Les professionnels du secteur travaillent d'ores et déjà sur des scénarii de relance. Les professionnels du tourisme commencent réfléchir sur l'après-covid-19. Secteur très touché par la pandémie du coronavirus, le tourisme a enregistré d'immenses pertes, évaluées à des milliards de DH selon la CNT (Confédération nationale du tourisme). Revenant sur le sujet dans sa livraison du 8 avril, L'Economiste s'intéresse aux scénarios de relance qui pourraient être mis en œuvre pour redonner des couleurs au tourisme marocain le vite possible, après la crise. Pour la majeure partie des professionnels, il est encore trop pour parler de relance. « Même s'il est trop tôt pour parler de relance, il est néanmoins l'heure de commencer à étudier les différentes pistes de relance », soutient d'ailleurs Othmane Chérif Alami, patron de Atlas Voyages. Pour lui, le Maroc doit suivre les tendances de ses marchés clients et les mouvements de frontières. « A titre d'exemple, la France va contrôler les flux entrants au niveau sanitaire jusqu'au mois d'octobre. Alors, la reprise dépendra justement de la capacité aérienne et de l'ouverture des frontières. Ce qui est sûr, c'est que nous retrouverons le rythme de 2019 que dans 3 à 5 ans », explique-t-il. Lire aussi: L'OIT prévoit « des pertes dévastatrices » d'emplois Il va plus loin en soulignant que le scénario le plus optimiste est une reprise en juillet/août et septembre pour le tourisme des loisirs avec une estimation de 50% en moins par rapport à 2019, et ajoute aussi qu'entre mars et fin juin 2020, la perte du secteur en nombre de touristes pourrait atteindre 4 à 5 millions de touristes. Pour Hamid Bentahar, Président du CRT Marrakech, Hamid Bentahar, président du CRT Marrakech, il est encore trop tôt pour parler de reprise. « Le plus important aujourd'hui est la santé des Marocains », soutient-il, alors que Rachid Dahmaz, président du CRT Agadir, assure qu'il est primordial de commencer à préparer l'après-crise. Ce dernier estime qu'il faut travailler sur deux fronts, dont notamment le tourisme national, avec une politique tarifaire assez attractive et sur le plan international en accompagnant les tour-opérateurs et les compagnies aériennes. Par ailleurs, à Marrakech, c'est la solidarité qui prime dans le secteur. Ainsi, plusieurs structures ont décidé de payer leurs collaborateurs jusqu'au mois de mai, malgré la tension sur les trésoreries.