«Il ne faut pas voir la conjoncture économique actuelle d'un angle étroit. Au contraire, la crise économique mondiale nous permettrait de s'ouvrir sur de nouveaux modèles économiques», a souligné Ahmed Lahlimi en marge de sa présentation des prévisions de la situation économique du Maroc en 2012. Malgré des prévisions relativement pessimistes, M. Lahlimi se déclare confiant et espère dépasser le seuil de ces prévisions vers la fin de l'année. «Les besoins de financement de notre modèle de développement selon les estimations pour 2012 et les prévisions pour 2013, soumettraient les marges de manœuvre des politiques budgétaires et monétaires à rude épreuve, malgré le niveau relativement bas de son endettement extérieur, soit 25 % du PIB en 2011», souligne-t-il. Et de poursuivre que «la problématique de la soutenabilité de la croissance économique et de la cohésion sociale se pose aujourd'hui avec acuité. Le choix de réformes structurelles pour y faire face ne semble plus pouvoir être éludé». Ainsi, le haut commissaire au Plan mise essentiellement sur les réformes institutionnelles qui, selon lui, devraient être utilisées en tant que levier contribuant à créer un dialogue démocratique national et d'atteindre une équité au niveau économique. Le but étant de moduler les programmes et les plannings de ses investissements publics, de rompre avec l'économie et les situations de rente au profit d'une meilleure mobilisation de l'épargne et de l'investissement productif et de mettre ainsi en cohérence son modèle de consommation avec ses réalités économiques.