Les Marocains se sont encore plus endettés à fin mars 2012. En effet, les crédits bancaires ont atteint à fin mars dernier un montant de 684,302 milliards de dirhams, soit un bond de 53,354 milliards de dirhams en comparaison à mars 2011 et un recule de 1,795 milliards de dirhams, comparé à l'encours enregistré à fin décembre 2011. Ainsi, selon les indicateurs clés des statistiques monétaires du mois de mars 2012 publiés par Bank Al-Maghrib, les crédits bancaires, à la fin du 1er trimestre de l'année 2012 seraient en hausse de 8,5% par rapport à la même période en 2011. Aussi, le taux de crédits bancaires enregistrés à fin mars 2012 s'inscrit en hausse de 1,3% comparé aux résultats du mois de février de la même année. La ventilation par objet économique laisse paraître une sérieuse hausse des crédits immobiliers qui ont enregistré à fin mars 2012 un encours de 209,360 milliards de dirhams se bonifiant ainsi d'une hausse de 8% comparés aux résultats de mars 2011, souligne Bank Al-Maghrib. Pour leur part, les crédits à la consommation enregistrent un énorme bond de 12,8% entre le troisième mois de 2012 et celui de 2011. Ils ont, par ailleurs, atteint, à fin février 2012, un montant de 36,997 milliards de dirhams en hausse de 4,203 milliards de dirhams comparé à l'encours enregistré à fin mars 2011. S'agissant des crédits à l'équipement, Bank Al-Maghrib relève une timide hausse de 2,3% entre l'encours enregistré à fin mars 2012 et celui de fin mars 2011. Ainsi, ils ont atteint, au troisième mois de 2012, un encours de 136,671 milliards de dirhams en hausse de 3,106 milliards de dirhams sur celui enregistré le même mois de l'année précédente. Sur le même volet, les créances en souffrance poursuivent leur hausse s'inscrivant à 34,316 milliards de dirhams à fin mars 2012 contre seulement 33,297 milliards de dirhams relevés à fin décembre 2011. Il s'agit, dans ce sens, d'une hausse conséquente de 10,6% enregistrée à fin mars 2012 en comparaison à la même période de l'année 2011. Par ailleurs, la ventilation des crédits bancaires par secteurs institutionnels laisse paraître, selon Bank Al-Maghrib, une accélération de l'agrégat M3 qui s'est reflétée au niveau des actifs monétaires des ménages qui ont augmenté de 6,5% contre 6,3% et ceux des sociétés financières qui ont affiché un taux de progression de 16,1% contre une baisse de 16,3%. En revanche, le taux de variation des actifs des sociétés non financières privées a connu une décélération passant de 9,7% à 3,1% et celui du secteur public a reculé de 8,7% contre une hausse de 16,8%, en mars 2011.