«Il avait l'intention de me tuer». C'est la phrase que ce jeune homme arrive difficilement à dire au médecin qui vient d'intervenir pour l'opérer au service des urgences de l'hôpital El Farabi, à Oujda. «Il avait l'intention de me tuer». C'est la phrase que ce jeune homme arrive difficilement à dire au médecin qui vient d'intervenir pour l'opérer au service des urgences de l'hôpital El Farabi, à Oujda. Son état est jugé très critique. Il est gravement blessé au niveau du cou, depuis la carotide jusqu'à l'oreille gauche, et au niveau de l'abdomen. Tout le staff médical croit qu'il va mourir. Difficile, dans un cas pareil, qu'un patient arrive à échapper à une mort certaine. Mais la main invisible du Destin accomplit, souvent, des miracles. Et le cas de ce jeune Oujdi de vingt-quatre ans, resté en vie, en est un. Depuis le samedi 26 novembre, le jour du crime, il est encore alité à l'hôpital. Son état de santé s'améliore. En fait, dans un cas pareil, le responsable de l'hôpital ne doit pas rester les mains croisées. Il alerte en effet la police. Les éléments de la PJ de la capitale de l'Oriental se dépêchent sur les lieux et notent les informations nécessaires. Ils apprennent que le patient a été conduit au service des urgences par un jeune homme. Lequel? Il n'a plus donné signe de vie dès qu'il a mis le patient entre les mains des médecins. L'enquête policière se poursuit. Les limiers découvrent que le jeune homme a transporté le patient à bord d'un vélomoteur. Ils notent aussi les signalements que leur ont donnés quelques témoins. Et leur travail de fourmi a donné rapidement son fruit. Ils arrivent à tirer l'affaire au clair. C'est son cousin qui l'a gravement poignardé en plein quartier Ennasr, devant les regards des curieux qui n'ont pas pris la peine d'alerter la police. Car, pour eux, c'est une affaire de famille et elle doit être réglée en tant que telle. Soumis aux interrogatoires, le mis en cause n'a pas nié avoir commis son acte. Il a affirmé aux enquêteurs qu'il n'avait pas l'intention de tuer son cousin, mais uniquement de le corriger ! Pour quel mobile ? Ses réponses étaient claires. Il a précisé aux enquêteurs que son cousin entretenait une relation amoureuse avec sa sœur, pour l'obliger à y mettre fin. Ce mis en cause qui a été traduit devant la Cour d'appel à Oujda semble ne pas croire à l'amour.