Sous l'effet de comprimés psychotropes, un jeune d'Oujda, âgé de dix-neuf ans, a attaqué deux pères de famille qui étaient à bord d'un vélomoteur. Il a tué l'un avec un couteau et a blessé l'autre. Nous sommes à Oujda. Il était 2 h 30 du matin du lundi 21 juin, quand le téléphone a sonné à la salle de trafic de la sûreté de la ville. Qui est au bout du fil ? Un inconnu qui habite au quartier Al Moustakbal. « Quelqu'un a tué un père de famille et a blessé un autre… Dépêchez- vous… », a-t-il alerté la police. Le policier qui se chargeait de la salle de trafic a avisé les éléments de la brigade qui assurait, cette nuit, la permanence. Ils se sont dépêchés aussitôt sur la scène du crime. Ils n'ont trouvé aucun corps d'être humain, mais il y avait du sang par terre. Que s'est-il passé ? Les badauds, qui étaient encore sur les lieux, ont expliqué aux enquêteurs qu'un soûlard, armé d'un couteau, s'est acharné sur deux personnes qui étaient à bord d'un vélomoteur. Les badauds ont ajouté aux limiers que les deux blessés ont été évacués par une ambulance vers les Urgences de l'hôpital Al Farabi. Aussitôt, ils se sont rendus à l'hôpital. Ils ont appris que l'un des blessés, à savoir A.A, âgé de trente-cinq ans, père d'une fillette, avait rendu l'âme suite à ses blessures. Alors que le second était encore en vie. Le médecin-chef a permis aux enquêteurs de le rencontrer. Alité, il présentait plusieurs blessures surtout au niveau de la tête et de la main gauche. Les enquêteurs se sont rendus également à la morgue pour effectuer un constat d'usage sur le cadavre du défunt. Ils ont remarqué qu'il présentait de graves blessures au niveau de la poitrine du côté du cœur et au niveau de la tête. Aussitôt, les enquêteurs ont rebroussé chemin vers la scène du crime. Ils ont rencontré plusieurs témoins qui leur ont dévoilé l'identité de l'auteur du crime. Il s'agit d'un soûlard et drogué, M.M, âgé de dix-neuf ans, célibataire. Les enquêteurs qui ont effectué une surveillance minutieuse de tous les coins qu'il fréquente, l'ont arrêté, le lundi, chez un membre de sa famille qui semble n'avoir aucune idée sur le crime commis par son hôte. Il a été conduit au commissariat pour être soumis aux interrogatoires. En fait, il a rapidement reconnu son crime. Il a avoué être sous l'effet de comprimés psychotropes quand il a remarqué, vers 2h30 du matin, deux jeunes hommes à bord d'un vélomoteur qui venaient de loin. Ils étaient invités chez l'un de leurs proches qui célébrait sa nuit de noces. M. M, qui était armé d'un couteau, les a obligés d'arrêter le vélomoteur. Que voulait-il d'eux ? Rien. Juste les insulter et les injurier. Quand l'un des deux amis a réagi en insultant M. M, celui-ci s'est mis en colère au point qu'il a commencé à leur asséner de multiples coups de couteau. Les deux amis ont tenté de prendre la fuite. Mais en vain. Le criminel les a poursuivis pour continuer à cribler leurs corps de coups de couteau jusqu'à ce qu'à ce qu'ils sont tombés par terre. Après, il s'est débarrassé de l'arme du crime en la jetant dans les égouts. Seulement, les enquêteurs l'ont récupérée et l'ont conduit, mercredi 23 juin, vers la scène du meurtre pour reconstituer son crime qui a coûté la vie à un père de famille. Le même jour, il a été traduit devant le parquet général près la Cour d'appel d'Oujda poursuivi pour homicide volontaire avec préméditation et guet-apens, ivresse et coups et blessures volontaires à l'arme blanche.