Au douar Ouled Mellouk, à Casablanca, un jeune homme âgé de vingt-cinq ans, qui était sous l'effet de comprimés psychotropes, a tué, sans mobile apparent , un élève âgé de seize ans et a blessé son frère et sa sœur. Nous sommes au douar Ouled Mellouk, commune Lahraouiyine à Casablanca. Mohamed qui pris, ce samedi 16 janvier, un café avec ses amis, a emprunté le chemin pour retourner chez lui. Il y passait souvent, jour et nuit. Jamais personne ne lui a jamais barré le chemin. Seulement, ce soir, un jeune homme, armé d'un couteau, s'est tenu devant lui. Que voulait-il de lui ? Mohamed n'avait pas de réponse. Surtout que le jeune homme s'est contenté de le menacer sans lui demander quoi que se soit. Il ne l'a pas agressé. Bref, il ne l'a pas touché. Mohamed l'a dévisagé. Il l'a déjà vu quelque part au quartier. Il semble qu'il demeure non loin de chez lui. Sévèrement, le jeune homme lui a ordonné de partir. Mohamed est arrivé chez lui en tremblant. Sa femme et ses enfants lui ont demandé ce qui lui est arrivé. «Dieu m'a sauvé d'un clochard qui m'a barré le chemin avec un grand couteau à la main», a-t-il affirmé à ses deux enfants. Ses deux enfants, Mouâd, âgé de vingt-neuf ans, coiffeur de son état et Abdelfadel, âgé de seize ans, élève à la huitième année de l'enseignement fondamental, se sont énervés au point qu'ils ont décidé d'aller le chercher. Seulement, il les a empêchés et leur a promis de porter, le lendemain matin, une plainte au commissariat de police. Malheureusement, il n'a pas tenu sa promesse. Car, la mère du jeune homme est venue, le lendemain matin, pour le supplier de ne pas faire du mal à son fils. Elle lui a expliqué qu'il était sous l'effet de la drogue. Elle l'a supplié au point que Mohamed a renoncé à sa décision. Deux jours plus tard, lundi 18 janvier. Mohamed et ses deux enfants étaient chez un membre de leur famille. Vers 22 h, il ne leur restait que quelques mètres pour rentrer chez eux. Tout d'un coup, un jeune homme leur a coupé le chemin. Il était armé d'un couteau. Le père lui a demandé de les laisser tranquilles. « C'est la même personne qui m'avait barré le chemin l'autre fois», a-t-il chuchoté à ses deux enfants qui semblaient être hors d'eux. Mouâd s'est adressé au jeune homme et lui a demandé de les laisser passer. En vain. Il a tenté de les agresser avec son couteau. Mais les deux frères ont reculé de quelques mètres. Ils ont saisi des pierres pour le frapper. Ce qui a rendu le jeune homme très nerveux au point qu'il a tenté de poignarder le père, Mohamed. Mais, les deux frères l'ont empêché. À ce moment, il n'a pas hésité à asséner un premier coup à Mouâd, puis un deuxième et il a donné d'autres coups à Adel. Leur sœur, Nadia, a été avisée. Elle a rejoint son père et ses deux frères. Le jeune homme l'a également poignardée avant de prendre la fuite. Les éléments de la police de Sidi Bernoussi-Zenata ont été alertés. Ils se sont dépêchés sur les lieux. Les éléments de la protection civile sont arrivés. Ils ont évacué les trois blessés, les deux frères et leur sœur vers les urgences de l'hôpital Ibn Rochd. Une heure plus tard, l'élève Abdelfadel a rendu l'âme suite à ses blessures. Mouâd était en réanimation. La police s'est lancée à la recherche du jeune homme qui les a poignardés. Vers minuit, les enquêteurs l'ont arrêté au quartier Lalla Meriem. Il s'agit de A. K, âgé de vingt-cinq ans, sans profession, célibataire, qui a avoué son crime. Il était sous l'effet de comprimés psychotropes. Pourquoi a-t-il poignardé les deux frères et leur sœur ? Le mis en cause n'avait pas de réponse. Il a baissé la tête sans divulguer son mobile. Les enquêteurs ont découvert qu'il faisait l'objet d'une autre plainte déposée par une autre victime à laquelle il a subtilisé un téléphone portable.