Un jeune, âgé de vingt-cinq ans, aurait tué, mardi soir, avec une hache, quatre membres de sa famille avant de s'enfuir. Le mis en cause aurait agi sous l'effet de comprimés psychotropes. La mère de famille, F.C, sexagénaire, sa fille enceinte au septième mois de grossesse, K.R, âgée de trente-huit ans, son beau-fils, A.E, quinquagénaire et son petit-fils, Y.E, âgé de neuf ans étaient victimes, mardi soir, d'une horrible boucherie qui dépasse l'imagination. Les habitants du quartier Sidi Moumen Jdid à Casablanca sont consternés par la boucherie qui s'est produite à l'appartement situé au troisième étage de l'immeuble n° 7 du groupe H, à la résidence Charaf, sise boulevard Hassan Soussi. C'est la sœur de la défunte Khadija qui est venue, ce jour vers 20h30 pour s'enquérir de sa famille qui ne répondait pas au téléphone. C'est elle qui a fait la macabre découverte et a alerté la police de Sidi Bernoussi-Zenata, apprend-on de sources policières. Dépêchés sur les lieux, les limiers ont découvert quatre cadavres de personnes ayant les mains ligotées. Les corps présentaient de graves blessures et les crânes fracassés étaient entassés dans une chambre. Le sang maculait les quatre coins de l'appartement. C'était abominable et dépassait l'imagination. Les quatre cadavres ont été évacués à la morgue Arrahma pour être autopsiés. Qui les a tués ? L'auteur serait l'un des proches de la famille, apprend-on des mêmes sources policières. Celles-ci ont précisé que le meurtrier serait le fils de F.C, un toxicomane qui vient d'être relâché de prison après avoir purgé une peine de huit mois pour coups et blessures contre ascendant. La plaignante était sa mère, F.C, qui éprouvait le calvaire avec son fils qui se droguait et la maltraitait à chaque fois qu'elle refusait de lui remettre l'argent nécessaire pour acheter sa dose quotidienne de comprimés psychotropes. Le mobile ? En fait, il est difficile de déterminer les raisons de cette boucherie puisque l'auteur du crime est encore en fuite. Mais, selon la version non officielle, le mobile serait la vengeance. Depuis quelques années, le père de la famille R. a abandonné sa famille après avoir vendu son domicile situé au quartier Sidi Moumen et n'a gardé qu'un local commercial où il séjourne jour et nuit. Si chacune de ses filles est chez elle puisqu'elles sont toutes mariées, l'épouse, F.C et son unique fils sont restés sans toit. Alors la mère a choisi d'aller chez l'une de ses filles. Et elle n'a poussé un soupir de soulagement qu'une fois l'une de ses filles, une ressortissante marocaine à l'étranger, a acheté un appartement à Hay Mohammadi. F.C et son fils l'occupaient. Mais, son fils qui est devenu toxicomane, lui a rendu la vie infernale. Il n'hésitait pas à l'obliger de lui remettre de l'argent pour s'approvisionner en comprimés psychotropes. Il n'hésitait pas également à la maltraiter sauvagement au point qu'il lui a fracturé son bras droit. La mère a recouru à la justice et le fils a été condamné à huit mois de prison ferme. Après avoir été relâché, il est devenu très violent envers sa mère et ses sœurs au point que sa mère a commencé à se réfugier chez l'une de ses filles. Et il avait repérée, ce soir du mardi, chez sa sœur, Khadija. Avec une hache, il les a tués sans pitié. Le jeune meurtrier, âgé de vingt-cinq ans, souffre de problèmes psychiatriques, apprend-on de sources policières. Ce dernier a été interné à maintes reprises à l'hôpital psychiatrique Ibn Rochd, ainsi qu'au centre social de Tit Mellil. Actuellement, il est activement recherché par la police.