La Ligue algérienne des droits de l'Homme vient de tirer la sonnette d'alarme sur la situation des droits de l'Homme en Algérie, affirmant qu'elle s'est dégradée ces dernières semaines. La situation des droits de l'homme en Algérie s'est dégradée, ces dernières semaines, suite aux événements «graves» qu'ont connus diverses régions du pays, indique la Ligue algérienne pour la défense des droits de l'homme (LADDH). Dans un communiqué cité lundi par des journaux locaux, cette ONG, présidée par l'avocat Zehouane, précise que «ces dernières semaines, des événements graves ont secoué différentes régions du pays ce qui augure de «tensions encore plus grandes» dans les prochains jours. La LADDH a cité, à ce propos, les arrestations» et «les détentions arbitraires» de quatre jeunes à Aïn Taghrout, à Ras El Oued, dans la wilaya de Bordj Bou Arréridj (246 km à l'est d'Alger), précisant que «ces arrestations se sont opérées dans des circonstances qui font craindre le pire sur le sort de ces citoyens». La Ligue a exprimé, en outre, ses vives «inquiétudes» à l'égard de la situation des personnes arrêtées et demande leur libération ou leur présentation devant des magistrats «qualifiés». Elle estime que «la protestation doit partout s'élever pour faire cesser cette politique porteuse du plus grand danger pour le pays» et dénonce la politique «répressive» et la fermeture de dialogue par le gouvernement qui a refusé de recevoir les représentants des syndicats autonomes, suite à la grève observée par le personnel de la fonction publique les 13, 14 et 15 avril.