Lorsque feu Hassan II avait fait allusion au maudit voisinage à l'Est du royaume, Il y a bien des lustres, sa conjecture fut d'une dextérité infaillible. Pareil, quand il se lançait à la construction de barrages un peu partout sur le territoire, tandis que la soldatesque algérienne se faisait fort de posséder des puits pétroliers et gaziers, il avait vu juste, au fil du temps. A fortiori, un régime autocratique et dictatorial ne se soucie jamais de fonder un Etat civil où s'ancrent les idéaux de la démocratie et la paix. Qu'en est-il pour cette junte dont les ressources fossiles s'amenuisent, les émeutes populaires se dégénèrent et les horizons salvateurs se cadenassent? La haine chronique qu'elle porte, depuis des décennies à l'encontre de notre pays, est profondément attisée par les déboires successifs sur la scène à la fois diplomatique, socio-économique, culturelle et sécuritaire. Elle en devient sardoniquement obsessionnelle, par des actes faisant fi à la proximité, à l'histoire et à la mutualité qui lient deux peuples limitrophes aux multiples similitudes. La voracité aveuglante de leadership sur la région, dont elle est pathologiquement atteinte, lui fait perdre le nord, au point d'avoir toutes les populations sur le dos, réclamant son départ dans les rues en colère. Pour se frayer une issue du côté de l'Atlantique, elle a beau comploter au sud, en pondant un ramassis séparatiste en vue de faire fléchir son rival, depuis presque un demi-siècle, ses immondices s'avèrent vaines. Elle a cru s'appuyer sur la « misère » et surtout la « candeur» de certains pays africains désabusés. Elle se rendit compte que ces insanités furent, à la longue, débusquées par la justesse de la thèse marocaine. Récemment, elle s'humilie et discrédite, lors du sommet du législatif arabe, tenu au Caire, au terme duquel le communiqué final était rendu public. Tout en émettant l'entière solidarité avec le royaume concernant le la crise bilatérale, ainsi que le rejet de la résolution de l'Europe relative au conflit migratoire, les parlementaires ont salué les efforts marocains pour la lutte contre l'émigration clandestine, reconnue dans le monde entier, en particulier les pays de la Méditerranée. Ils ont même jugé bon de procéder à la mise en avant du dossier des enclaves marocaines encore sous l'occupation ibérique. Par contre, les galonnés algérois s'étaient soustraits de cette unanimité fondée à l'égard de notre pays, en formulant des réserves de vilaine perfidie. Quand on se met à prendre l'eau de toutes parts, on tire à l'emporte-pièce, pour arriver à combler ses instincts belliqueux, sans avoir froid aux yeux. Est-ce la fin d'une imposture qui n'a fait que durer pour une Algérie en quête de la délivrance ? On ne peut indéfiniment mentir au peuple, car « le fil du mensonge est court », a-t-on l'habitude de dire en pareilles circonstances.