Il est bien certain que, depuis des lustres, les hôtes du palais d'El Mouradia digèrent non sans rancœur, ce que l'on peut appeler «le complexe marocain!». Cette attitude quasi rancunière ne fait que s'intensifier, au fil du temps, au vu de la cadence ascendante que le Maroc imprime à son développement sur tous les plans. Plus ce pluriel essor se vivifiait dans une nation d'histoire et de tradition, plus le voisin de l'est s'enrageait de ressentiment et d'aigreur. Repue d'hydrocarbure brute et gavée de folie de grandeur sur l'Afrique nord, la junte algéroise fut, de tout temps, dévorée de cette hantise de leadership régional que son rival ravissait par la force du travail et de la conduite. Par son tempérament si martial, elle ne parvint guère à se débarrasser de cet instinct belligérant, attisé dans les casernes de la postériorité, depuis l'ère Boumediene. Fort heureusement, le Maroc a toujours fait preuve de beaucoup de perspicacité mature, esquivant tout guet-apens belliciste que lui tend vilement le voisin de l'est, une éternité durant. L'étau sous le resserrement duquel gémissent la soldatesque algérienne et son outil séparatiste émietté, désillusionne toute tentative d'offensive, vouée constamment à l'échec. L'enclavement avilissant dans lequel elle se débat aussi bien au sein du continent africain qu'à l'enceinte planétaire, offusque la vanité moribonde dont elle se targuait au temps de la tromperie de naguère. En effet, d'une part, le Maroc réintègre l'Instance de l'Unité Africaine où il s'érige en stratège de prêcheur de valeurs de paix, de solidarité et de coopération win win. Ensuite, il gagne en diplomatie réaliste et édifiante, à travers son initiative d'autonomie qui convainc une large partie de la communauté internationale. De même, l'éclosion socio-économique qui ne cesse de marquer le parcours national vers la cour des nations émergentes, par le biais d'une approche institutionnelle fondée sur les assises démocratiques, conforte bien ce registre d'exception. Enfin, il s'avère que la fuite en avant prônée par les militaristes d'Alger, tente de cacher vainement la crise interne dans laquelle ils s'ébattent au grand dam d'un peuple abattu par le dénuement de son existence désastreuse et la perfidie ville de ses gouvernants. Notre pays continuera donc à défendre ses terres récupérées et à poursuivre les générations de réformes, tout en adoptant en permanence la politique de bon sens, de stabilité et développement tous azimuts. Espérons que le peuple algérien se remettra d'aplomb de ses mésaventures qui n'ont fait que déstabiliser l'atmosphère de la région, envenimer ses relations humaines et retarder l'émancipation commune de ses composantes.