Le front des séparatistes tente, une fois n'est pas coutume, de piéger la diplomatie ibérique, dans le conflit du Sahara. Ses nouvelles manœuvres viennent d'essuyer un cuisant revers, puisque les récentes affirmations du département de l'Extérieur espagnol les ont, encore une fois, nettement clouées au pilori. «L'Espagne décline toute immixtion de force sur le territoire saharien. Elle n'est pas, non plus, une puissance administrante sur son sol !», a t-il clamé sur le toit du monde, tout en réaffirmant son adhésion à la suggestion marocaine de l'autonomie, considérée comme étant une solution politique crédible, réaliste et pérenne, fortement reconnue par la communauté internationale. Faisant un cinglant revers de main aux affabulations sécessionnistes, le diplomate d'outre-mer n'est pas allé par quatre chemins pour réitérer son appui aux actions consenties dans ce sens, par les Nations Unies. Lors de ses entretiens avec les seules parties prenantes de cette question, sans jamais intégrer l'entité fantoche, il a renouvelé les positions claires et nettes de l'Espagne officielle à cet égard. Bien qu' Alger renie son implication dans cette affaire, l'apport financier, militaire et politique, investi en direction de son acolyte n'est plus un secret pour personne. Il semble bien que le régime militariste d'El Mouradia, frappé par la myopie hégémonique, n'est pas prêt à lâcher prise! Face aux assauts hostiles intentés contre les thèses marocaines, le ministre espagnol, José Borrell, confirme la démarcation de son pays par rapport aux machinations du front polisarien et son maître. D'autre part, il infirme les tentatives partiales de l'extrême-droite à vouloir vainement tenir un rassemblement pro-séparatiste à l'hémicycle espagnol. Au-delà du caractère tendancieux de cette initiative extrémiste, la majorité et l'opposition espagnoles, à travers leurs formations les plus influentes, ne sont guère prédisposées à se faire brouiller avec un partenaire privilégié dont la proximité édifiante et surtout, la coopération performante sont plus que judicieuses pour les deux nations. Le ministre des affaires étrangères de l'Espagne tient donc à rappeler à ses interlocuteurs la voie juste et lucide de l'instance onusienne, concernant la question du Sahara. Au même titre, il fait allusion aux accords de pêche et d'agriculture entre le Maroc et l'Union Européenne, appelés à être reconduits, en novembre prochain, avec l'inclusion des provinces récupérées du sud marocain. Le voisin ibérique, conscient de ce potentiel gagnant-gagnant de haute envergure, ne s'hasarde nullement à tomber dans le guet-apens algérien dont le haut de la pyramide, blotti dans sa chaise roulante, compte rempiler pour une énième fois. Une dérision loufoque à agenouiller un chameau!