Il serait candide de croire que le président du pays de l'oncle Sam s'est réveillé un beau matin comme par enchantement pour « lâcher » une si énorme bombe consistant à reconnaître la marocanité du Sahara. Une telle candeur ne serait pas tolérée en politique ! Ce qui parait être désormais une réalité en chair et en os, n'aurait jamais été un fait fortuit, mais sans nul doute, l'aboutissement ardu d'un long processus de persuasion et de discernement. La diplomatie marocaine sous l'insigne posée et circonspecte du Roi, s'est savamment épluchée le dossier de toutes parts pour en faire le leitmotiv de choix à la conclusion de ce conflit en proie de malveillance. La junte algérienne et sa polichinelle mercenaire, encore sous le choc flagellant dont ils font l'objet par cette déculottée américaine,ont pris l'eau de toutes parts, pareil à des naufragés à la recherche d'épaves dans le large assommant. Fidèle à son approche plutôt pacifiste, confortée par la communauté internationale, notre pays a dû affûter son coup magistral, sur des années de réflexions matures. D'emblée, il s'est ardemment lancé, à travers les chevauchées Royales dans les dédales du continent africain, afin de revigorer la réconciliation avec l'Union Africaine sur la base du concept mutuel de l'unisson et de la coopération. De ce fait, il en résulte une cascade de mea culpa de reconvertis africains dont la thèse marocaine représentait subitement, une vérité aussi limpide, loyale que râblée, après s'être détrompés de la duperie dont ils furent longtemps victimes. Du coup, non seulement notre pays tient à réintégrer l'instance africaine avec majesté pour y semer d'autres concepts beaucoup plus tournés vers la conscience collective et la riposte engagée pour la solidarité et le développement des peuples, mais il convie aujourd'hui les confidents des valeurs de la négritude chères à Léopold Sédar Senghor à se communier sur les terres charnières du sud pour y planter les bourgeons consulaires de la paix et de la coexistence. Cette région érigée en pierre angulaire géopolitique et en plaque tournante de la stratégie antiterroriste universelle, s'oriente aussi vers un bastion incommensurable de l'expansion économique, avec l'entrée en lice des capitaux des grandes puissances de finances, notamment les Etats-Unis, l'Europe et le Golf. Dans ce sillage, il s'avère que la soldatesque algéroise, plus que jamais moisie dans l'isolement, reste aux abonnés absents par rapport à cet entrain multiforme qui se tisse dans une région résolument convoitée par les partisans de la quiétude et de la ressource, à travers le monde. Des voix algériennes ne cessent de monter au créneau face à cette dynamique qui les laissent à la fois pantois et furieux contre leurs gouvernants humiliés et déchirés par la prouesse crédible et mesurée d'un monarque visionnaire et d'un peuple vaillant. l'Algérie n'aura plus le choix que de se rendre à l'évidence, car la magie perfide finit toujours par se retourner sur le magicien du bellicisme et de la déloyauté !