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Rabii Chekkouri publie son premier essai « In Petto », un cri de révolte contre le conformisme social
Publié dans L'opinion le 10 - 04 - 2025

Dans une première expérience littéraire, Rabii Chekkouri, a publié son nouvel essai, "In Petto". Une inspection au sein des méandres de l'âme que l'auteur offre à ses lecteurs. L'écrivain propose une lecture critique du poids étouffant des normes sociales, qui imposent à chacun une façon d'être et des choix de vie qui ne correspondent souvent pas aux aspirations personnelles. Un cri de colère contre la "prison de la normalité" et le besoin de validation. Détails.
L'introspection est souvent un exercice épineux pour les écrivains qui préfèrent passer par le roman pour faire passer leurs messages. Or, Rabii Chekkouri s'est livré à l'exercice dans sa première expérience littéraire. Il vient de dévoiler son nouveau livre "In Petto", lors d'une cérémonie animée par Mehdi Touassi, à l'hôtel Marriott à Casablanca.

"In petto" est un cri de colère issu d'une longue introspection. L'auteur a puisé jusqu'au profond des méandres de son âme pour interroger le sens de notre vie, que l'on cherche souvent dans le regard d'autrui plutôt que dans le nôtre.

On peut parler d'un essai puissant qui nous questionne sur l'ambition, la quête de reconnaissance, les désillusions que l'on subit.

Selon Mehdi Touassi, cet essai est d'une « lucidité vitale, presque brutale ». Rabii Chekkouri y voit « un cri », « une nécessité », par lesquels il essaie de transmettre un témoignage « subjectif », fait « d'émotions » ainsi que « d'impressions personnelles ».

L'auteur s'insurge ouvertement contre "la prison de la normalité" en évoquant la fameuse phrase de Van Gogh : "La normalité est une route pavée, on y marche aisément, mais les fleurs n'y poussent pas". Une citation qui en dit long sur la tyrannie des clichés et des idées reçues, lesquelles poussent l'individu à rester otage de ce que pensent les autres.
Rabii Chekkouri évoque sa propose expérience et montre à quel point la quête de reconnaissance de la société et de l'entourage nous pousse vers la "normalité".

Là, il donne l'exemple des choix de carrière. "Si l'on interrogeait les jeunes sur les véritables raisons derrière leurs choix de carrière, les réponses seraient plus souvent empreintes de résignation plutôt que de conviction", écrit-il.

Cette prison de la normalité transforme la vie en un théâtre où tous les individus portent des masques. Chacun joue un rôle qu'il n'a pas choisi. Puis, on se rend compte que ce n'est qu'une illusion.


L'auteur tire cette conclusion de son propre vécu, lui qui a choisi d'être avocat par conviction avant de se rendre compte que cette profession, censée être noble, est trop loin de l'image idéale qu'il s'était forgée sur la profession.

"In Petto" est un acte d'insoumission existentielle, aux yeux de l'écrivain qui aspire à redéfinir les codes qui font d'un adulte un homme heureux ou une femme heureuse, et démonter ceux qui définissent le chemin tout tracé qu'il faut suivre, "le parcours parfait". « Nous ne sommes pas doués de libre arbitre », dit-il lors de ce débat, « L'arbitraire de la société nous embarque dans des vies qui ne sont pas les nôtres. »

Rabii Chekkouri va même plus loin : « Enfant et adolescent cherchent l'approbation du parent pour le plus jeune ou des amis pour le second. En tant qu'adulte, on confond existence et validation, puis on cherche cette validation sous toutes ses formes ». L'adulte est condamné à faire des concessions pour plaire, et de ce fait, il s'oublie. Ainsi, ces « micro-trahisons » nous détourneraient de notre chemin, et il vaut mieux choisir « l'adhésion à soi » que chercher « l'adhésion des autres », nous confie-t-il.

Au fil des pages du livre qui peut se lire d'un trait, le cri de colère résonne plus fort chez le lecteur qui découvre que la vie n'est qu'une somme d'illusions dans une société où l'idéal est prédéfini et se résume au statut social et au bien-être matériel.
"Il n'y avait qu'une seule définition de la réussite, celle qui se mesure en chiffres : Un bon salaire, un bel appartement ou une somptueuse villa, une famille parfaite et des enfants inscrits dans les meilleures écoles", regrette l'auteur. Ce sont ces mêmes clichés qui condamnent à rester prisonniers du besoin de reconnaissance d'autrui. Cette quête de validation se manifeste au grand jour avec les réseaux sociaux. La quête du "like" à tout prix traduit cette recherche permanente de la validation.

In Petto est aussi un appel à appréhender la vie autrement en dehors du prisme des conventions. C'est une quête du sens pour concevoir notre avenir au-delà du "décor" que nous impose la société. L'auteur invite chacun à tracer sa propre voie sans succomber aux diktats des autres.

L'écrivain a développé davantage sa pensée lors du débat. Interrogé sur ce point, Rabii Chekkouri appelle à s'affranchir du « prêt-à-penser » et à « viser plus haut ».

Par ailleurs, l'une des notions clé abordée également par cet essai iconoclaste est l'illusion du pouvoir. Selon Shakespeare, repris par l'essayiste, « Le monde entier est un théâtre, et tous, hommes et femmes, n'en sont que les acteurs. » Ainsi, le pouvoir n'est qu'une mise en scène bien huilée. Ce que l'on respecte au final, ce n'est pas l'individu, mais son titre ou son « décorum ». C'est dont plus la fonction qui fait que l'on s'incline et non pas l'homme ou la femme, et sa valeur véritable.


Clôture musicale

Et comme pour mieux joindre l'acte à la parole, l'écrivain a décidé de nous surprendre enfin avec une performance musicale de haute volée. Rabii Chekkouri manie le violon et le chant à la perfection et est entouré de quelques musiciens, pour finir sur quelques notes enjouées de plaisir. Une façon, pour lui, de convertir son essai en chanson aux rythmes de l'Aïta, chère à lui.

Comme pour son art plastique, l'écrivain voit cette performance d'une quinzaine de minutes comme la continuité de son projet littéraire.

Une soirée riche finalement, en idées et en art. « In Petto », un livre à découvrir, « à lire et relire sans être complètement assouvi », comme le dit Boujemaa Zahi dans sa préface. L'œuvre d'un artiste indocile, en quête de sens et prêt à déjouer les carcans relatifs au bonheur et à la réussite en société pour aider à mieux comprendre et nourrir ce qui anime nos âmes intrinsèquement.


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