La caravane de «l'Afrique en Capitale» poursuit son périple à travers les espaces emblématiques de Rabat. Cette fois, c'est à l'Académie du Royaume du Maroc qu'elle fait escale. Cette enceinte emblématique s'illustre en abritant deux événements culturels phares ; à savoir une table ronde qui sera réservée à la recherche scientifique sur l'Afrique, et qui aura lieu mercredi 26 avril prochain, et une journée en hommage à Léopold Sédar Senghor qui se tiendra le jeudi 27 avril. En effet, cette première mettra en avant les doctorants marocains travaillant sur l'Afrique. Ils ne sont pas moins de 80 à avoir été identifiés par l'Académie, a souligné Abdeljalil Lahjomri, secrétaire perpétuel de l'Académie du royaume du Maroc, lors un point de presse organisé jeudi 20 avril à Rabat. Selon lui, ces doctorants couvrent l'ensemble des axes de réflexion, de travail et de recherche aussi bien dans les domaines politique, sociologique, littéraire et philosophique. D'après lui, il y a actuellement une émergence culturelle en Afrique qui est étonnante et extraordinaire, ainsi qu'une pensée philosophique africaine qui doit se faire connaitre. «Il est temps de réunir ces doctorants et de leur donner les moyens de travail », a-t-il déclaré. Pour ce faire, l'Académie, qui a créé une fondation pour l'action culturelle, se propose de les aider à avancer dans leurs recherches afin de se rapprocher de la réalité africaine. Ce travail se fera essentiellement avec l'Institut Mandela qui travaille aussi sur la formation d'élite africaine. Par ailleurs, un hommage sera rendu à l'œuvre poétique et la vision culturelle du père de la négritude, Léopold Sédar Senghor. «Ce qui est important pour nous lors de cette journée, c'est l'aspect culturel. Ce sera une journée qui va lever beaucoup de malentendus en ce qui concerne l'action culturelle du président Senghor, notamment ce concept de négritude », a affirmé le secrétaire perpétuel de l'Académie. Intellectuel aux talents multiples, Senghor était un poète qui s'intéressait beaucoup aux autres expressions artistiques y compris la peinture, la musique, et notamment le rythme qu'il avait introduit à sa poésie et qui a été considéré à un moment donné comme exclusif à la poésie occidentale», a précisé Abdeljalil Lahjomri. Mehdi Qotbi, président de la Fondation nationale des musées, a, quant à lui, qualifié Léopold Sédar Senghor de sculpteur de mots. Il faisait, a-t-il ajouté, des tableaux colorés par les mots. Senghor était une personnalité exceptionnelle, un personnage rare, un ami des créateurs et un homme d'Etat humble qui avait une vision spécifique de l'Afrique, a conclue Qotbi. En fin de journée, un récital poétique et une exposition de 16 panneaux imprimés appartenant à la fondation Senghor et à l'Académie du Royaume du Maroc seront exposés en l'honneur de ce poète et homme de culture hors du commun.