Le ministère français de l'intérieur a publié les statistiques de l'immigration pour l'année 2024, révélant une progression notable du nombre de visas accordés. Les titres de séjour de première entrée ont atteint 336 700, marquant une hausse de 1,8 % par rapport à 2023 tandis que le nombre total de visas a crû de 16,8 %. Cette tendance s'inscrit dans la continuité d'une augmentation de plus de 4 % observée l'année précédente. L'enseignement demeure le premier motif d'attribution, représentant un tiers des nouveaux titres avec 109 300 bénéficiaires. Le regroupement familial constitue le second motif suivi des admissions pour raisons économiques et humanitaires. Par ailleurs, 879 900 renouvellements de titres de séjour ont été enregistrés sur l'année. Une prédominance marocaine Le Maroc se maintient en tête des pays d'origine des primo-arrivants en France, avec 37 100 titres de séjour octroyés en 2024. L'Algérie suit avec 29 100 bénéficiaires, devant la Tunisie (22 900), la Chine (14 700) et les Etats-Unis (13 000). L'Inde, l'Afghanistan, la Côte d'Ivoire, le Sénégal et le Cameroun figurent également parmi les principaux pays d'émigration vers la France, sans que des précisions chiffrées ne soient fournies. La répartition par nationalité reste globalement stable par rapport à 2023. Toutefois, la progression la plus significative concerne les Etats-Unis, avec une hausse de 5,3 % des arrivées. Sur le long terme, les flux en provenance des Etats-Unis connaissent une tendance légèrement haussière depuis 2011, hormis une contraction en 2020 et 2021, attribuable aux restrictions sanitaires liées à la pandémie de Covid-19. Les profils varient selon l'origine géographique. Près de la moitié des primo-arrivants en provenance d'Inde, de Chine, du Cameroun et du Sénégal s'établissent en France pour des études. En revanche, les ressortissants du Maghreb affichent une répartition plus équilibrée entre études, travail et regroupement familial. Dans le cadre des admissions humanitaires, la France a octroyé 36 000 titres de séjour en 2024 à des réfugiés sans que cela ne préjuge des décisions définitives en matière d'asile. Implantation géographique des nouveaux résidents Comme attendu, la répartition des bénéficiaires de titres de séjour reflète la concentration des perspectives économiques. Les non-ressortissants de l'Union européenne résident principalement, d'après les chiffres français, dans : Paris et sa périphérie immédiate (Seine-Saint-Denis, Val-de-Marne, Val-d'Oise), où 18 à 26 % de la population détient un titre de séjour Nice, Lyon, Strasbourg et la grande couronne parisienne, où la proportion oscille entre 10 et 15 % Marseille, Montpellier, Toulouse, Bordeaux, Rennes, Nantes et Lille, qui enregistrent des effectifs moindres mais significatifs.