Un programme d'accompagnement destiné à neuf jeunes entreprises marocaines spécialisées dans le jeu vidéo a été lancé lundi à Rabat, en présence du ministre de la jeunesse, de la culture et de la communication, Mohamed Mehdi Bensaïd, et d'une délégation de l'ambassade de France au Maroc. Cette initiative s'inscrit dans la dynamique de structuration d'un écosystème national en pleine émergence, avec l'ambition d'ancrer le royaume sur la scène internationale du jeu vidéo. Baptisé video game incubator, ce programme s'étend sur cinq mois d'incubation suivis de deux mois d'accompagnement. Il offre aux entreprises concernées une formation complète couvrant la préproduction de jeux vidéo, la stratégie de marque, la gestion d'entreprise et le suivi de la production, ainsi que des modules consacrés aux stratégies commerciales et financières. Des échanges avec des experts et investisseurs internationaux sont également prévus afin de favoriser l'intégration des participants dans le marché mondial. Ce projet découle de la déclaration d'intention signée entre le Maroc et la France en octobre 2024 sous la présidence du rroi Mohammed VI et du président Emmanuel Macron, a rappelé M. Benaïd. Il a souligné l'essor de l'industrie du jeu vidéo à l'échelle internationale et exprimé le souhait de voir émerger des entreprises marocaines capables de s'y imposer. Agnès Humruzian, conseillère de coopération et d'action culturelle à l'ambassade de France à Rabat, a pour sa part mis en avant la dimension culturelle et économique du gaming, secteur tourné vers la jeunesse et porteur de nouvelles occasions d'échanges entre les deux pays. Elle a souligné que ce programme s'inscrit dans un axe fort de la coopération franco-marocaine en matière d'industries culturelles et créatives. Julien Villedieu, fondateur de la société level link partners, a expliqué que video game incubator a été conçu par des experts du secteur afin d'accompagner la professionnalisation de l'industrie du jeu vidéo au Maroc. Il a insisté sur l'importance de doter ces jeunes entreprises des compétences et des exigences requises pour s'intégrer à un marché hautement concurrentiel, estimant que ce programme jette les bases d'un écosystème structuré et pérenne.