Avec la Tunisie et l'Algérie, Maroc fait partie du trio des nationalités principales des demandeurs auxquels un titre de séjour est accordé pour la première fois en France. Selon les chiffres rendus publics, mardi, par le ministère français de l'Intérieur, les trois pays du Maghreb sont concernés par cette tendance depuis 2017. En 2024, les autorités françaises ont accordé 37 000 titres de séjour à des primo-demandeurs originaires du Maroc. Avec une très faible évolution de +0,4% sur un an, le royaume est en tête des nationalités concernées par un premier octroi de titres de séjour en France. Il est suivi de l'Algérie (29 100 ; +9,1%) et de la Tunisie (22 900 ; +0,3%). Alors que les primo-délivrances de titres de séjour en France ont quasiment stagné sur un an, avec une légère hausse de 1,8% entre 2023 et 2024, le Maroc est ainsi le premier des trois pays du Maghreb, les principaux qui représentent la provenance des demandeurs auxquels des visas sont accordés pour la première fois. Rendus publics par le ministère français de l'Intérieur, mardi, les chiffres montrent que les pays d'Afrique représentent globalement près de 70% des dix premières nationalités des primo-admis. Source : Ministère de l'Intérieur - France Selon la même source, les trois pays du Maghreb représentent «une part importante» de visas accordés «pour raison familiale et, pour la Tunisie et le Maroc, une part élevée pour les titres économiques». En tout, ces deux motifs réunis constituent une moyenne de 43,4% des primo-délivrances, soit 61,4% pour le Maroc, 64% pour l'Algérie et 73,8% pour la Tunisie. «Depuis 2017, le plus grand nombre de premiers titres a été chaque année délivré aux ressortissants maghrébins», fait savoir le ministère. Les étudiants, principaux primo-demandeurs depuis le Maroc En 2024, les premiers titres de séjour délivrés à des ressortissants marocains l'ont été principalement pour des motifs académiques (34,3%), pour des raisons familiales (32,4%), pour des considérations économiques (29%), mais rarement humanitaires (1,5%) ou autres (2,8%). Concernant les primo-admission des ressortissants algériens, elles sont portées majoritairement par des motifs familiaux (54,6%), loin des raisons académiques (27,2%) ou encore économiques (9,4%) et humanitaires (2%). Source : Ministère de l'Intérieur - France Pour leur part, les ressortissants tunisiens sont admis pour la première fois sur le territoire français pour des motifs étudiants (38,4%) et familiaux (35,4%), puis économiques (22,8%) et humanitaires (1%). Cette dynamique s'observe alors que les renouvellements de titres de séjour ont connu une légère hausse globale de 2,4% sur un an, tandis que les expulsions ont évolué significativement de +26,7% sur la même période.