Le calvaire de Tamaouanza Tamaouanza, qui signifie en tamazight «à côté d'Anza», est un splendide promontoire qui surplombe le littoral de l'Atlantique, à une douzaine de kilomètres d'Agadir. Un pôle d'attraction alliant fraîcheur balnéaire et senteur terrestre. Hélas, devant toutes ces merveilles sublimes qui ensorcellent aussi bien des résidents marocains qu'étrangers, des prédateurs véreux ont atterri sur cette contrée paisible pour y semer, sans vergogne, anarchie, dévastation et terreur. Contaminés par les illicéités qui ont sévi dans nombre de recoins de la ville et environs, ces abrutis s'évertuent à monter des habitations sans autorisations, couvrant comme des champignons les versants des montagnes, parés d'euphorbes et d'arganiers. Au côté de cette situation irrégulière, une autre problématique dont souffre un certain nombre de citoyens, propriétaires de terrains légitimes, demeure encore un grand souci dans cette contrée. Il s'agit de plus de 800 familles dont les lopins de terres auraient été «confisqués» par la SMIT, ancien SONABA, selon les protestataires, sans être restitués ni indemnisés. Depuis déjà quelques temps, ces victimes crient scandale et sont décidés de recouvrer leurs droits. Jeudi dernier, devant le siège de la Wilaya d'Agadir, elles se sont, encore une fois, manifestées pour réclamer leurs lots, accaparés, il y a deux ans. Les manifestants ont exprimé, lors de ce mouvement, leur mécontentement à propos des conduites afférentes à leur cahier revendicatif, car, d'après leur communiqué rendu public à cet effet, ils ont été interdits de se procurer les autorisations de construire les terrains qu'ils ont acquis, justifiés par des documents judiciaires enregistrés auprès de la cour de première instance à Agadir. En dépit de ces pièces administratives, justifiant la légalité de construction de leur propriété, ces victimes auraient douté de la «justesse» du marché de l'élaboration du nouveau plan d'aménagement, confié à un seul architecte, au lieu de plusieurs, en vue d'éviter tout clientélisme et en parfaite conformité avec les lois en vigueur. Cet état de fait a incité, en fait, ces victimes à déposer leurs réserves à propos de ces plans auprès des services de la commune rurale d'Aourir. Celle-ci s'est montrée, selon les manifestants, indifférente de la dimension sociale à propos de leurs requêtes. Ces plans dont la teneur est exclusivement technique, portent préjudice aux intérêts des familles, d'autant plus que le conseil communal ne s'intéresse nullement aux doléances des populations. Après moult appels et missives, les victimes ne sont pas au bout de leurs souffrances et s'adressent aux décideurs aussi bien au niveau local que central afin qu'ils relèvent cet arbitraire et leur permettre de retrouver leurs droits. L'avenir d'une commune où il fait bon vivre, où l'assainissement pourra enfin être réalisé où les maisons seront construites en toute légalité et sécurité pour le bien-être des citoyens est tributaire de la conscience et la volonté des responsables en vue de mettre un terme à la situation cloaque de Tamaouanza et Tamraght.