Tamaouanza, en Tamazight « à côté d'Anza », est un splendide promontoire qui surplombe le littoral de l'Atlantique, à une douzaine de kilomètres d'Agadir. Un pôle d'attraction des terrains de la SMIT, rescapée de la défunte SONABA, alliant fraîcheur balnéaire et senteur terrienne. Hélas, devant toutes ces merveilles sublimes qui ensorcellent aussi bien des résidents marocains qu'étrangers, des prédateurs véreux ont atterri sur cette contrée paisible pour y semer, sans vergogne, anarchie, dévastation et terreur. Contaminés par les illicéités qui pullulent dans nombre de recoins de la ville et environs, ces abrutis s'évertuent à monter des habitations macabres sans autorisations, couvrant comme des champignons les versants des montagnes, parés d'euphorbes et d'arganiers. La machine immonde du béton fait rage, murant sans scrupule les maisons amoureusement bâties, ensevelissant les conduites d'eau de barrage, occupant des lots réservés aux projets de locaux scolaires et administratifs... Ces hordes primitives qui n'ont pas froid aux yeux d'inonder ce site féerique de défigurations hideuses n'hésitent guère à venir secouer la quiétude des citoyens en construisant sans aucune permission à 2 ou 3 mètres devant un voisin médusé et exacerbé, en foulant les buses de l'ONEP plantés le long de la route, obstruant les ruelles des maisons jetant tout un quartier dans l'inquiétude, la timouride et la déprime, menaçant de mort tout intercepteur comme c'est le cas de ce camionneur acerbe et vulgaire …Devant tous ces dépassements et le mutisme des responsables qui règnent dans cette zone, une association s'est constituée pour endiguer l'extension des constructions illégales mettant en péril les biens communs à savoir les alimentations d'eau, les futures évacuations de l'assainissement qui tarde à venir quoique les résidents se soient acquittés des frais d'installation. Cependant, certains malfrats se paient le luxe de riposter avec virulence contre tous ceux qui tentent de défendre leurs droits, en protégeant leurs maisons de l'envahissement abject. Qui encourage ces contrevenants à venir souiller ces lieux et attiser la discorde ? A croire les aveux de ces mêmes ravageurs, le président de la commune urbaine d'Aourir serait pointé du doigt et qui aurait incité à l'occupation des terrains et facilité ces agissements révoltants générant des maisons innocentes quasiment murées ? En dépit des réactions des autorités qui procèdent à la démolition des constructions illicites et l'obstruction des accès aux camions transportant les matériaux, ces mafieux continuent à transgresser les lois et les normes en vigueur. Il est donc de l'intérêt de toute cette région de rêve stopper de cette gangrène qui grève et hypothèque l'avenir d'un urbanisme de qualité et d'un environnement sain. Les autorités administratives, représentatives et judiciaires se devront de sanctionner sévèrement ces délits et de condamner les récidivistes. On déplorera dans ce sens, que certaines habitations illégales démolies par les services de l'ordre, reprennent ipso facto les chantiers de reconstruction, en déposant sur les murs ignoblement refaits des drapeaux nationaux et des portraits du monarque, comme si les symboles de la nation seraient protecteurs de ces supercheries! Quelle horreur! L'avenir d'une commune où il fait bon vivre, où l'assainissement pourra enfin être réalisé où les maisons seront construites en toute légalité et sécurité pour le bien-être des citoyens est tributaire de la conscience et la volonté des responsables en vue de mettre un terme à la situation cloaque de Tamaouanza et Tamraght.