et préserver la pluralité Quelque 59 titres de la presse nationale ont bénéficié au titre de la première tranche de l'année 2012 d'une subvention de 65 millions dirhams, a affirmé vendredi à Rabat, le ministre de la Communication, porte-parole du gouvernement, Mustapha El Khalfi. Ces journaux bénéficiaires du soutien public n'ont été qu'au nombre que 40 en 2005 (46,40 millions de dirhams) et 57 en 2009, a rappelé le ministre, à l'occasion de la signature, vendredi, entre le ministère de la Communication et la Fédération marocaine des éditeurs de journaux (FMEJ) d'un nouveau contrat-programme pour la période 2013-2017, visant à moderniser l'entreprise de presse, préserver la pluralité, améliorer les conditions professionnelles et sociales des journalistes, promouvoir la formation continue, assurer la mise à niveau de la presse en termes de qualité et de technologie et soutenir le tirage ou encore qualifier les ressources humaines. Ce document, signé par le ministre et le président de la FMEJ, Noureddine Miftah, a également pour objectifs majeurs d'aider à la mise à niveau de l'entreprise pour lui permettre de relever les défis de la concurrence et de la modernisation, contribuer à hisser le niveau de l'édition et de la lecture, consolider la solidité du modèle économique des entreprises numériques et promouvoir les valeurs d'éthique et de déontologie de la profession. L'élaboration de ce contrat-programme a été réalisée sur la base de plusieurs études comparatives des expériences internationales en la matière et des recommandations d'une étude professionnelle du bilan du précédent contrat-programme, signé en mars 2005 par le ministère de la Communication, du temps de l'ex-ministre de la Communication Mohamed Nabil Benabdellah, à qui revient le mérite d'avoir lancé cette louable initiative de généraliser le soutien public à tous les titres nationaux et à la FMEJ. Le ministre de la Communication a rappelé à cette occasion que son département et la FMEJ ont convenu de mettre en place les mécanismes requis pour moderniser et mettre à niveau le secteur conformément aux nouvelles clauses du contrat-programme, précisant que ce contrat a la particularité aussi de lier l'aide publique accordée aux entreprises de presse à des objectifs clairs et précis et diversifier les modes de subvention pour englober l'aide directe principale et l'aide directe complémentaire. N. Miftah s'est félicité pour sa part de l'esprit de consensus ayant prévalu pour parvenir à ce contrat-programme, destiné à servir l'intérêt général et non seulement celui de la Fédération, a-t-il dit. Il a insisté aussi sur la corrélation entre une entreprise en bonne santé et la qualité du produit, la formation, l'investissement et l'accomplissement de sa fonction sociale, ainsi que sur la conciliation entre liberté et responsabilité, tout en soulignant que l'aide publique, aussi importante soit-elle, demeure «insuffisante» eu égard aux multiples défis auxquels le secteur est confronté. De son côté, Younès Moujahid, président du Syndicat national de la presse marocaine, présent lors de cette cérémonie, a estimé que les entreprises de presse ont grandement besoin du soutien de l'Etat et appelé à la poursuite du débat sur les recommandations du dialogue national «médias et société», à la lumière des nouveaux défis pouvant surgir sur la scène journalistique. Intervenant pour sa part au nom de la Fédération marocaine des médias, Abderrahmane El Adaoui a réaffirmé l'engagement de la FMM à respecter les clauses du contrat-programmé signé, qui a pris en considération les propositions de son organisation.