Dans la matinée de ce jeudi 19 septembre, Colin Stewart s'est rendu dans les camps de Tindouf. Une visite destinée à s'assurer sur le terrain des besoins alimentaires de la population sahraouie. Sur place, le Canadien a eu des entretiens avec le président du «Croissant rouge» du Polisario, Bouhnini Yahya, qui a réclamé davantage d'aides internaitonales au responsable onusien. Stewart a également visité quelques dépôts de produits alimentaires. Ce déplacement est le premier du genre qu'effectue le chef de la mission onusienne dans les camps, et ce, après une longue période d'absence. En cause la condition du Polisario pour que les réunions avec le Canadien se tiennent uniquement dans la zone tampon. L'objectif étant d'amener les Nations unies à reconnaitre Bir Lahlou comme «nouvelle capitale». Une condition rejetée à la fois par Colin Stewart et les Nations unies. L'accueil du Canadien a été marquée par la sobriété, à l'opposé de ses prédecesseurs. La Canadienne Kim Buldoc et l'Allemand Wolfgang Weisbrod-Weber étaient des invités de marque reçus avec les honneurs dans les résidences de Brahim Ghali ou Mohamed Abdelaziz. Au camp Rabouni, ils faisaient même le tour des bureaux de certains hauts responsables du Polisario. Une froideur de l'accueil qui s'est refletée dans les médias des camps de Tindouf, que ce soit chez l'agence de presse du Polisario (SPS), ou même les publications en ligne affichant une ligne critique à l'égard de la politique de Brahim Ghali. Cette visite de Colin Stewart intervient alors que le secrétaire général de l'ONU, Antonio Guterres, se prépare à présenter aux membres du Conseil de sécurité un rapport sur les derniers développements au Sahara occidental depuis l'adoption de la résolution 2468, en avril dernier.