Après un périple, le mois dernier, dans les capitales du Club des «Amis du Sahara occidental», en plus de Berne et Berlin, Christopher Ross est attendu dans la région maghrébine. Un voyage pour relancer le processus de négociations directes entre le Maroc et le Polisario. Les neuf rounds des réunions informelles, initiées par le même Ross, se sont soldés par un échec. Du 20 mars au 3 avril, l'envoyé personnel du secrétaire général de l'ONU au Sahara est de nouveau au Maroc, Mauritanie, Algérie et dans les camps de Tindouf. Une tournée en vue de préparer, selon Eduardo Del Buey, porte-parole adjoint de Ban Ki-moon, «une éventuelle reprise des négociations directes» entre le royaume et le Polisario, suspendues voilà plus de quatre ans, depuis que Christopher Ross avait remplacé, en janvier 2009, le Néerlandais Peter Van Walsum. Sous la responsabilité de l'ancien médiateur onusien au Sahara, il y a eu quatre rounds de pourparlers directs. Devant les journalistes, Del Buy a affirmé que «le conflit actuel au Mali et les risques accrus d'instabilité et d'insécurité au Sahel et au-delà rendent une solution au conflit du Sahara occidental plus urgente que jamais». Préparer le rapport de Ban en avril L'objectif de réunir, dans l'immédiat, le Maroc et le Polisario autour d'une même table parait très difficile à réaliser, il n'en demeure pas moins que les conclusions de ce déplacement de Ross dans la région, le deuxième du genre après celui effectué en octobre dernier, aideront largement le secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon à élaborer un nouveau rapport sur le Sahara qu'il compte présenter aux membres du Conseil de sécurité fin avril. Rabat attend avec impatience la teneur de ce document, elle appréhende un élargissement des prérogatives de la MINURSO à la surveillance des droits de l'Homme au Sahara. A ce propos, Youssef Amrani, le n°2 de la diplomatie marocaine souligne, dans un entretien accordé à l'hebdomadaire Jeune Afrique, que Rabat aborde cette échéance «avec sérénité» d'autant qu'elle intervient «à un moment où le Maroc continue à honorer ses engagements pour parvenir à une solution politique réaliste et définitive» à la question du Sahara.