A l'occasion de la Journée mondiale de la liberté de la presse, célébrée ce mercredi 3 mai, le bureau politique du Parti du progrès et du socialisme (PPS) s'est arrêté, mardi lors de sa réunion hebdomadaire, sur les acquis et les contraintes les plus importantes du domaine des médias nationaux, sous toutes ses formes. Tout en saluant les médias nationaux pour les «grands efforts qu'ils déploient et pour les rôles sociétaux fondamentaux qu'ils jouent», la formation politique a commenté le projet de loi portant création d'une commission temporaire de gestion du secteur de la presse et de l'édition. Dans ce sens, le bureau politique du PPS a réitéré son rejet absolu de cette mesure gouvernementale, la qualifiant de «dangereuse» et de «contraire à la Constitution». Dans un communiqué, la formation politique a pointé une «violation du principe et des règles d'autorégulation et de régulation démocratique de la profession de journaliste et un recul par rapport aux acquis de notre pays dans le domaine de la liberté d'expression, d'opinion et de la presse». «Au lieu de ce projet rejeté, le bureau politique considère que le gouvernement devrait s'en tenir aux fondements juridiques fondateurs du Conseil national de la presse (CNP), et accélérer la mise en place des conditions d'une autorégulation de la profession pour des élections libres, conformes aux normes démocratiques, et en conformité avec les règles d'intégrité, de transparence et de concurrence loyale, afin de préserver le droit des journalistes, hommes et femmes, de choisir leurs représentants», indique-t-il. Par ailleurs et à l'occasion de la fête du travail, le bureau politique a exprimé sa «profonde déception» face au manque d'interaction du gouvernement avec les attentes urgentes des travailleurs. «Cela prouve que le dialogue social, pour le gouvernement, n'est qu'un slogan formel sans contenu, au lieu d'être l'occasion de répondre à certaines revendications sociales et de protéger le pouvoir d'achat des travailleurs, considéré comme un point d'entrée fondamental pour maintenir la paix sociale», souligne-t-on.