En Espagne, le Parti Populaire (PP) se saisit de la question du Sahara pour accentuer sa pression sur le gouvernement Sanchez. Les députés de la formation, présidée par Alberto Núñez Feijóo, ont présenté une proposition réclamant le retour à «une politique étrangère d'Etat, dans laquelle le gouvernement agit d'une seule voix et entretient un dialogue permanent avec les groupes au Parlement, notamment avec celui qui dirige l'opposition», en référence au PP. Le texte exige aussi une «condamnation du changement de position du chef du gouvernement à l'égard du différend du Sahara et réaffirme la validité de la position approuvée par la plénière de la Chambre basse, le 7 avril dernier». Pour rappel, ce même jour Pedro Sanchez avait réitéré, depuis Rabat, son appui au plan marocain d'autonomie au Sahara occidental. L'initiative parlementaire du PP porte également sur une autre revendication relative à la politique étrangère du gouvernement. Les députés du parti conservateur souhaitent que l'exécutif Sanchez intègre Ceuta et Melilla dans la zone de Schengen. En Espagne, la popularité du PP est croissante. Les résultats du dernier sondage, réalisé pour le compte de la Radio Onda Cero, publié le lundi 23 mai, annoncent un retour probable de la formation d'Alberto Núñez Feijóo au palais de La Moncloa, grâce notamment au soutien de Vox. En cas d'organisation d'élections législatives anticipées, les deux partis de droite devraient avoir la majorité absolue à la Chambre des représentants. En revanche, le PSOE perdrait 16 sièges et Podemos 11 députés.