Les doctrines libérales , qui ont longtemps régné en maîtresses incontestées sur l'échiquier mondial, vacillent désormais sous le poids des réalités contemporaines. L'avènement de Donald Trump marque un tournant décisif, substituant à ces dogmes un pragmatisme politique teinté de Realpolitik, où les habiles négociateurs dictent désormais la marche du monde. Partout, face à la profondeur des crises économiques et sociales, l'Etat est rappelé à son rôle premier : garant de l'équilibre et moteur du développement. L'Etat-stratège s'impose comme un acteur incontournable, maîtrisant avec discernement les leviers de l'émergence. Ce retour à une forme de keynésianisme revisité n'est point le fruit d'une lubie idéologique, mais bien une nécessité impérieuse dictée par les circonstances. Au Maroc, la monarchie, ancrée dans l'histoire et façonnée par les épreuves du temps, demeure l'élément central de cette dynamique. Ce lien indéfectible entre le Trône et le peuple, cimenté par une confiance mutuelle séculaire, a toujours permis à la nation de transcender les turbulences de l'histoire et d'en ressortir grandie. L'écoute des aspirations populaires n'est point un artifice, mais l'un des piliers fondamentaux de cette institution. Cette confiance, solide et pérenne, contraste avec la déliquescence d'autres institutions, dont l'indolence, l'incompétence ou la pusillanimité empêchent toute prise de responsabilité à la hauteur des défis présents. Trop souvent, ceux qui ont été élus pour représenter la volonté populaire se dérobent à leur devoir d'explication et de reddition des comptes, trahissant ainsi l'essence même du mandat qui leur a été confié. Heureusement, il existe encore des Hommes d'Etat, rares mais essentiels, qui se distinguent non seulement par la confiance dont ils jouissent auprès du Souverain, mais aussi par leur compétence hors pair, leur sens de l'intérêt général et leur compréhension fine des rouages de l'Etat. Ils incarnent cette vision stratégique et cet engagement sans faille qui transcendent les calculs partisans et les ambitions personnelles. Discrets, dévoués, ils œuvrent sans relâche pour le bien de la nation, sans chercher ni reconnaissance ni éclat médiatique. Le Maroc, porté par une jeunesse impatiente, à l'image de ses semblables à travers le monde, aspire légitimement au meilleur. Il revient aux responsables politiques – qu'ils siègent à l'exécutif ou au législatif – de se hisser à la hauteur de cette ambition. Car il ne s'agit de rien de moins que de l'avenir du pays. Un bon drapeau national tenu par des jeunes, avec cette légende tiré de ton édito : Le Maroc, porté par une jeunesse impatiente, à l'image de ses semblables à travers le monde, aspire légitimement au meilleur.