Le député Rachid Hamouni, président du groupe Progrès et du socialisme à la Chambre des représentants, a adressé une question écrite au ministre de l'Agriculture, de la pêche maritime, du développement rural et des eaux et forêts, au sujet des mesures d'accompagnement visant à soutenir les petits éleveurs. Le parlementaire a souligné que l'abstention sur l'abattage lors de la fête du sacrifice (Aïd al Adha) soulagerait les ménages souffrant de conditions difficiles. Pour autant, le gouvernement ne doit pas ignorer la responsabilité des spéculateurs et des grands importateurs, qui ont bénéficié du soutien de l'Etat sans effets positifs sur le marché, comme cela s'est illustré par la hausse des prix en 2024, a-t-il soulgné. Dans sa question, Rachid Hamouni a évoqué les difficultés rencontrées par les petits et moyens éleveurs en milieu rural, nombreux à dépendre principalement de la vente du bétail sacrificiel pour couvrir les coûts de production et les dépenses quotidiennes. Pour lui, si l'objectif fondamental et noble de la directive royale est de limiter les répercussions des défis économiques et climatiques sur les citoyens en général, il reste du devoir du gouvernement de prêter attention à la nécessité d'adopter des mesures efficaces au profit des éleveurs. Aïd Al-Adha : Le Roi Mohammed VI appelle les Marocains à renoncer au sacrifice Dans le même sens, Rachid Hamouni a expliqué que les petits et moyens éleveurs sont confrontés au risque de faillite, à des coûts élevés d'alimentation et de soins et à l'absence de marché alternatif pour vendre leur bétail, ce qui rend urgente une intervention gouvernementale à travers des programmes de soutien direct, tels que l'achat de bétail auprès des éleveurs, ou l'aide financière. Par ailleurs, le député a souligné que l'absence de mesures claires pour compenser les pertes de petits éleveurs entraînerait une aggravation de la crise sociale et économique dans les zones rurales, avec un risque accru du phénomène de l'exode. Au Maroc, la sécheresse a impacté plusieurs secteurs, y compris celui de l'élevage, nécessitant une reconstitution du cheptel qui a chuté de 38% en neuf ans. Cette année, le déficit pluviométrique a atteint 53% par rapport à la moyenne des trente dernières années.