Les prix varieront selon la race et les régions avec une hausse moyenne de 500 DH par mouton à l'approche de la fête du sacrifice. Actuellement, le prix de vente est fixé à 50 DH/kg, selon les éleveurs qui tablent sur le retour des MRE. Faut-il s'attendre à une hausse des prix des moutons à l'occasion de l'Aïd Al-Adha ? Cette année, selon les éleveurs, les prix varieront selon la race et les régions avec une hausse moyenne de 500 DH par mouton à l'approche de la fête du sacrifice. Actuellement, la moyenne de vente est fixée à plus de 50 DH/kg selon les milieux professionnels. Toutefois, le marché n'est pas encore stable puisque l'offre est déterminée en grande majorité par les conditions climatiques alors que la demande est liée au pouvoir d'achat des ménages, malmené par les répercussions de la Covid-19. De plus, l'offre en ovins et caprins destinés à l'abattage pour l'Aïd Al-Adha n'est pas encore si abondante en attendant le troupeau des zones de l'Atlas, notamment la race de Timahdite et d'autres régions qui réguleront le marché dans les jours qui viennent. De l'avis des éleveurs, la demande sera essentiellement orientée vers les petits moutons, les ménages n'ayant pas les moyens de faire de gros sacrifices financiers. La situation n'est pas rose non plus pour les éleveurs qui ont été affectés l'année dernière par la baisse de la demande et les restrictions des déplacements. À cela s'ajoute la hausse des charges à environ 20 % dûe à la hausse du prix des principaux aliments de bétail. Actuellement, les prix de fourrages sont à hauteur de 3,5 DH pour le maïs; 1,8 à 2 DH pour la paille; 3 DH pour la luzerne; 3,2 DH pour le blé et 2,70 DH pour le son de blé ainsi que 6 DH pour le soja et 3,1 DH pour la coque de soja. Les éleveurs estiment que l'alimentation animale constitue aussi une part importante des coûts de production des élevages de caprins et ovins, surtout dans les zones rurales. L'arrivée des MRE devrait permettre aux éleveurs de faire, malgré tout, de bonnes affaires. 5,8 millions de têtes d'ovins et de caprins déjà identifiées Dans le cadre des préparatifs de Aïd Al-Adha , la Fédération Interprofessionnelle des viandes rouges (FIVIAR) et l'Association nationale ovine et caprine (ANOC) ont déjà identifié, au 17 juin, l'équivalent de 5,8 millions de têtes d'ovins et caprins. Selon l'Office national de sécurité sanitaire des produits alimentaires (ONSSA), la situation sanitaire du cheptel national est satisfaisante. Cette opération d'identification consiste à poser, sur l'une des oreilles de l'animal, d'une boucle jaune, portant un numéro de série unique pour chaque animal, en plus de la mention «Aïd Al Adha» et un logo portant «la tête d'un mouton». Il est à noter que l'opération d'identification se poursuit au niveau national. Par ailleurs, les services vétérinaires de l'Office ont enregistré plus de 240.000 unités d'engraissement d'ovins et caprins. Ils ont prélevé 660 échantillons de viande et 359 échantillons d'aliments pour animaux, en vue de leur analyse. Le plan d'action Aïd AI-Adha comprend également le contrôle de l'eau d'abreuvement et la circulation des fientes, conditionné par l'obtention d'un laissez-passer auprès des services vétérinaires de l'ONSSA afin de suivre leur traçabilité. Yassine Saber / Les Inspirations Eco