L'Algérie annonce avoir déjoué un «complot» devant porter atteinte à sa stabilité. Il serait l'œuvre d'une «organisation terroriste (…) épousant la tendance séparatiste», avec la complicité de «l'entité sioniste et un Etat en Afrique du nord», une allusion au Maroc. Pour rappel, le gouvernement algérien avait déjà inscrit, en mai dernier, le Mouvement pour l'autodétermination de la Kabylie (MAK) et le Mouvement Rachad, islamiste, dans sa liste des organisations terroristes. Le «complot» en question visait à commettre «des actions armées» sur le territoire algérien, indique la Direction générale de la sûreté nationale dans un communiqué relayé par les médias locaux. La même source précise que la préparation des attaques présumées «remontent à 2014». Et de conclure que «les 17 éléments de ce groupe terroriste ont été arrêtés cette semaine». Pour mémoire, la chaîne TV avait déjà indiqué, le 18 août, que le chef du MAK, Ferhat Mehenni et son homologue du Rachad, Larbi Zitout, se «sont réunis secrètement le 12 août à la ville de Fontainebleau (sud-est de Paris)» pour préparer l'après-assassinat de Jamal Bensmail. La rencontre, selon la même source, «avait connu la présence de l'attaché militaire du Maroc, du représentant des juifs marocains en France et d'un diplomate sioniste». Le même jour, le Haut conseil de sécurité a décidé de «revoir» ses relations avec le Maroc et une semaine plus tard, le cap de la rupture est franchi. L'annonce de ce «complot déjoué» par les services de sécurité en Algérie, intervient quatre jours après les menaces proférées par le président Abdelmadjid Tebboune contre le Maroc, à l'occasion d'une rencontre avec la presse. Jeudi 7 octobre, le chef de l'Etat et le général Said Chengriha ont présidé une réunion du Haut conseil de sécurité dont les grandes lignes ont été passées sous silence dans le communiqué officiel publié par la présidence algérienne.