L'artiste sculpteur Benlaassel Abdeljalil est invité à exposer ses oeuvres récentes dans le cadre de la seconde édition du Festival International de l'Art Plastique Résistant au Complexe Culturel Mohammed VI à Chefchaouen,et ce aux cotés de plusieurs plasticiens marocains, toutes générations et tendances confondues. Initiée sous le signe « pour Jérusalem » par le Centre Rouassi Palestine pour la culture et les arts en partenariat avec le Conseil Provincial de la ville, cette édition nous donne à voir l'univers fantasmagorique de Benlaassel Abdeljalil (vit et travaille à Lalla Takerkoust, région de Marrakech) : un univers qui mérite d'être contemplé dans ses détours et ses écarts dont l'auteur est un poète de la matière profond et plein de sensibilité, qui transforme les objets de récupération en sculptures originales. Considéré comme l'un des plus illustres figures de la nouvelle sensibilité sculpturale, cet artiste créateur, dont la recherche obstinée de la représentation des figures et des thèmes variés a trouvé dans l'art contemporain un écho tout particulier, demeure un sculpteur rare dans notre paysage artistique. De fait, c'est à son atelier à Lalla Takerkoust , région de Marrakech, qu'il forge ses oeuvres singulières et essentielles qui s'appuient sur la juxtaposition dans un même espace de plusieurs éléments hybrides, en synthétisant nombre de préoccupations de l'artiste. Depuis 26 ans, Abdeljalil Benlaassel , autodidacte habile et artiste généreux et altruiste, pose les questions de la représentation de l'espace, du rôle du socle, de la relation de la figure à l'espace ainsi que celle des figures entre elles... Cet artiste chercheur nous propose une approche précise de la démarche sculpturale, tout en s'attachant, par une mise en espace rigoureuse, à restituer à chaque oeuvre toute sa part de mystère et son pouvoir de fascination. Il nous présente des modèles, aussi familiers qu'intrigants, dont le coeur semble battre d'une force inouïe, forçant sa surface à s'écarter, s'ouvrir pour laisser voir ses entrailles de métal. Avec ses compositions métaphoriques, le sculpteur s'impose comme un fin contempteur de sa société. Son procédé de sculpture fait sensation et se donne comme un geste fort de l'artiste. D'abord plastique, le charme de la sculpture est une évidence. Agencement improbable d'éléments familiers, la réduction qu'impose Abdeljalil Benlaassel offre une harmonie visuelle voire une nouvelle norme à ce qui ne fonctionne plus, dépossédé de sa raison première. Ses sculptures sont révélatrices d'une réalité complexe. En proposant alors une sculpture en guise d'acte plastique, c'est toute l'industrie du spectacle et partant, de l'art vivant, que revisite Abdeljalil Benlaassel. Il est à noter qu'un vibrant hommage a été rendu à Benlaassel Abdeljalil à Safi par le carrefour international de l'art plastique « Richat Al Mouhit »,et ce à titre d'estime et de reconnaissance à l'égard de son parcours créatif. Il a aussi pris part aux actes de l'exposition collective intitulée « Les mains qui voient » qui a eu lieu dernièrement au Forum de la Culture (ex. Cathédrale Sacré Coeur) à Casablanca. Cette manifestation culturelle initiée par l'Association « Création et Communication » en partenariat avec la Mondial Art Académia. Il a emporté également le prix national lors de la troisième édition du meilleur projet artistique « Micro -Entrepreneur) qui s'inscrit dans la politique de l'INDH.