La procréation médicalement assistée (PMA), regroupe des techniques bien codifiées pour traiter plusieurs formes de stérilité chez les couples. Cette méthode de traitement de l'infertile, est pratiqué au Maroc, essentiellement dans le secteur médical libéral, depuis plus de 25 ans. Et comme il n y a pas de registre national des bébés nés par cette technique, plusieurs observateurs estiment que les 10 centres du secteur privé qui pratiquent la procréation médicalement assistée ont permis la naissance de plusieurs centaines de ce qu'on appelle communément les bébés éprouvettes Cependant, il y un fait nouveau et qui constitue un tournant historique dans la prise en charge de l'infertilité des couples au Maroc, c'est que le 33ème congrès national de fertilité et de contraception , qui se tient à Casablanca du 27 au 29 novembre 2015, se déroule au moment ou le ministère de la santé vient de préparer un texte de loi, qui, une fois adopté par le gouvernement, donnera un nouveau souffle à la pratique de la procréation médicalement assistée, affirme Dr Mohamed BENNIS, président de la société marocaine de Fertilité et de Contraception (SMFC) Car, il faut le reconnaitre si la procréation médicalement assistée (PMA), est aujourd'hui une réalité au Maroc, le mérite revient aussi à un groupe de médecins nationaux, français et belges, qui ont accompagné depuis plus d'une trentaine d'années l'évolution de cette spécialité de pointe dans notre pays, renchérit le président de la SMFC Et il ajoute que « après 25 ans de son introduction au Maroc et malgré des milliers de naissances à son actif, la PMA dans notre pays, est encore confinée dans quelques établissements privés et seulement deux CHU. Ainsi elle reste inaccessible pour de nombreux couples pour des raisons de coût et parfois d'éloignement » Le président de la SMFC rajoute que le projet de loi encadrant la pratique de la PMA, que tous les spécialistes marocains réclament depuis des années, est à l'ordre du jour, car une fois cette loi adoptée, l'espoir est permis de voir rapidement la mise en place d'une grille de cotation et la prise en charge par l'assurance maladie, afin de donner un deuxième souffle à cette discipline et permettre aux praticiens marocains de relever les défis de demain. Fidèle à son engagement la SMFC continue à œuvrer afin d'améliorer la prise en charge des couples infertiles au Maroc, indique Dr BENNIS, président de la société marocaine de Fertilité et de Contraception, dans une déclaration à l'Opinion Santé et Médecine.