L'Iran et les grandes puissances ont fait des «progrès importants» dans la rédaction de l'accord final sur le nucléaire iranien qui doit être conclu d'ici fin juin, a déclaré jeudi un négociateur de Téhéran. "Nous avons accompli des progrès importants dans le texte final mais pas autant en ce qui concerne les annexes, et le travail continue", a déclaré Abbas Araghchi, selon le site internet de la télévision d'Etat, à son arrivée à Vienne où une nouvelle série de discussions doit avoir lieu à partir de ce jeudi. Les négociations sur le programme nucléaire iranien reprennent jeudi à Vienne avec l'espoir de sceller le 30 juin un accord définitif entre le groupe du 5+1 (Chine, Etats-Unis, France, Royaume-Uni,Russie et Allemagne) et l'Iran. La délégation américaine est conduite par la directrice politique et négociatrice sur le dossier iranien, Wendy Sherman, a précisé mercredi la porte-parole de la diplomatie américaine, Marie Harf. Les dernières discussions entre le secrétaire d'Etat américain John Kerry et son homologue iranien Mohammad Javad Zarif, samedi à Genève, n'ont pas permis d'aplanir les divergences, notamment sur la question de l'inspection des sites militaires iraniens dans le cadre du protocole additionnel au traité de non-prolifération nucléaire (TNP). Deux autres sujets sont en discussions, selon Mme Harf: le rythme de levée des sanctions et la réduction à 300 kg, contre plusieurs tonnes actuellement, des stocks d'uranium faiblement enrichi de l'Iran qui s'engagerait à ne pas dépasser ce plafond durant 15 ans. Abbas Araghchi a pour sa part souligné jeudi que malgré ces progrès, il restait "un travail difficile et compliqué" à faire. Il a répété que "ce qui est prévu dans le protocole additionnel est un accès réglementé des sites" non nucléaires, notamment militaires. "L'accès réglementé est une procédure précise que d'autres pays appliquent aussi afin de permettre aux inspecteurs de l'AIEA (Agence internationale de l'énergie atomique) d?accéder aux sites non-nucléaires. De notre point de vue, cela ne signifie ni visite ni inspection", a déclaré M. Araghchi, en précisant que "les règles sont en train d'être définies dans le cadre de l'accord final". "Si on parvient à un accord pour appliquer le protocole additionnel, les accès qui seront donnés dans la cadre de ce protocole seront réglementés", a-t-il ajouté. Le protocole additionnel permet des inspections surprises des sites nucléaires mais aussi un accès réglementé des sites non nucléaires, notamment militaires. Selon Téhéran un tel accès est exceptionnel et l'AIEA doit justifier sa demande.