L'Iran n'abandonnera pas son programme nucléaire et continuera à traiter de l'uranium enrichi, assurent plusieurs sources. Le porte-parole du ministère des Affaires étrangères iranien, lui-même, l'affirme en disant que «renoncer à la technologie nucléaire et à enrichir l'uranium n'est pas un sujet sur lequel Téhéran est prêt à faire des compromis». Les commentaires à Téhéran suggèrent un durcissement de la position iranienne sur ce dossier nucléaire, malgré les fortes pressions subies pour arrêter un programme nucléaire qui dérive vers le militaire. L'Iran a d'ailleurs reconnu que des traces d'uranium hautement enrichi avaient été décelées pour la seconde fois par des inspecteurs de l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA). Trois jours avant le début prévu d'une nouvelle mission d'inspection de l'AIEA, le porte-parole du gouvernement iranien a réaffirmé que son pays refusait toute restriction dans l'utilisation pacifique de l'énergie atomique : «jusque-là nous avons coopéré avec l'AIEA au-delà de nos engagements en acceptant les inspections de sites ne tombant pas sous le coup de certaines considérations. La poursuite de notre coopération dépendra des négociations avec l'Agence», a-t-il ajouté. «Notre approche du protocole additionnel est positive et lorsque cela sera nécessaire et les ambiguïtés seront levées, nous déciderons de la signature ou non» du texte qui autoriserait l'AEIA à procéder à des inspections poussées des sites iraniens, selon ce responsable. «Nous n'avons aucune inquiétude pour continuer notre coopération avec l'AEIA. Les discussions pratiques vont commencer avec l'arrivée des experts jeudi», a-t-il encore ajouté. En clair, le chaud et le froid entretenus par Téhéran visent à avoir les coudées franches sans pour autant donner l'impression qu'il défie la communauté internationale. L'Iran serait prêt à signer le protocole d'accord à condition d'avoir la certitude que cela suffirait à mettre fin aux soupçons et pourrait «continuer ses activités d'enrichissement pour produire du carburant nécessaire à ses centrales». Cette approche permet à Téhéran de ne pas fournir des garanties probantes qu'il ne met pas au point l'arme atomique et de continuer à rejeter la demande de l'AIEA d'un accès illimité à tous les sites qu'elle jugera nécessaire. C'est pourquoi on ignore toujours à querl niveau l'Iran travaillera demain avec les inspecteurs de l'Agence internationale, surtout qu'il considère les pressions étrangères comme un diktat.