Les représentants des six grandes puissances en charge du nucléaire iranien et leur homologue de Téhéran ont fini leur première session de rencontre et poursuivi avec un déjeuner, a indiqué à la presse la porte-parole du diplomate en chef de l'Union européenne, Cristina Gallach. "La session du matin s'est achevée. Les délégations sont en train de déjeuner", a déclaré Mme Gallach. La première session, commencée à 10H00 locales s'est achevée peu après 13H00 .Rien n'a filtré de ces premières discussions.Pour le reste de la journée, "le format estait ouvert", avait indiqué en début de matinée une source européenne. "On verra ensuite comment la journée se poursuit, si la réunion continue ou non (...) cela dépendra de la façon dont se passe la matinée, le déjeuner", avait-elle expliqué. "Il peut y avoir une seconde réunion dans l'après-midi. Mais cela dépendra des résultats du matin", a indiqué de son côté un membre de la délégation iranienne, ayant requis l'anonymat, avant le début des discussions. Les discussions doivent permettre de préciser les intentions de coopération de l'Iran sur son nucléaire après une semaine riche en rebondissements, entre la révélation de l'existence d'un second site d'enrichissement de l'uranium à Qom (centre), les tirs de missiles iraniens et de multiples déclarations contradictoires de la République islamique. l'AIEA veut des détails et un accès rapide au second centre L'Agence internationale à l'énergie atomique (AIEA) a demandé aux autorités iraniennes des détails sur leur second centre d'enrichissement d'uranium et un accès rapide au site, a indiqué la chaîne de télévision iranienne en anglais Press-TV.Le directeur des opérations de l'AIEA, Herman Nackaerts, a demandé dans une lettre que l'Iran fournisse “le nom et la localisation (du centre), le statut de sa construction et les plans pour l'introduction de matériel nucléaire” dans le site, a ajouté la chaîne d'informations officielle, tard mercredi soir.”L'Agence apprécierait également avoir accès au site le plus tôt possible”, ajoute M. Nackaerts dans sa lettre.L'Iran a signifié à l'AIEA la construction de ce centre, situé près de Qom à une centaine de km de Téhéran, le 21 septembre, accentuant la pression internationale sur le pays, menacé de nouvelles sanctions à cause de son programme nucléaire controversé.Les six grandes puissances chargées des discussions sur le nucléaire iranien et Téhéran se sont retrouvées jeudi à Genève pour relancer des entretiens au point mort depuis 14 mois. Mardi, le chef de l'Organisation iranienne pour l'énergie atomique (OIEA) Ali Akbar Salehi avait assuré que son pays “informerait prochainement” l'AIEA du “calendrier des inspections” du site. L'Iran a également assuré que le centre serait placé sous l'autorité de l'agence onusienne. Mottaki a discuté à Washington avec deux parlementaires US Le chef de la diplomatie iranienne Manouchehr Mottaki a discuté mercredi du programme nucléaire de Téhéran avec deux parlementaires américains lors de sa visite à Washington, a rapporté jeudi l'agence officielle iranienne Irna. La rencontre, avec deux membres de la Commission parlementaire des relations étrangères, a notamment porté “sur le nouveau site nucléaire près de Qom”, dans le centre de l'Iran, a précisé l'agence. Mottaki a répété aux parlementaires, que Téhéran “n'abandonnera pas ses droits” à posséder la technologie nucléaire, tout en soulignant que l'Iran “n'a pas prévu de quitter le TNP (Traité de non-prolifération)”.Le ministre iranien a également assuré que “l'Iran a toujours coopéré avec l'agence (internationale à l'énergie atomique, AIEA) et est également prêt à autoriser la présence d'inspecteurs” sur le site.Les Etats-Unis ont annoncé mercredi la visite-surprise à Washington de Manouchehr Mottaki, un événement exceptionnel alors que des discussions cruciales ont débuté jeudi à Genève sur le programme nucléaire de Téhéran.Un porte-parole de la diplomatie américaine, Ian Kelly, a souligné que Mottaki n'avait rencontré “personne au département d'Etat, ni à la Maison Blanche, ni au Conseil de sécurité nationale”. Mottaki “voulait se rendre à la représentation des intérêts iraniens au sein de l'ambassade du Pakistan et nous avons accepté cette demande”, a-t-il expliqué. Les Etats-Unis et l'Iran n'ont plus de relations diplomatiques depuis 1980, et selon Trita Parsi, du Conseil national américano-iranien, cette visite est la première depuis dix ans à ce niveau.Les discussions entre les représentants des six puissances (Russie, Chine, France, USA, Royaume-Uni plus l'Allemagne) chargées du nucléaire iranien et l'Iran ont démarré jeudi matin près de Genève, après 14 mois d'interruption.Les USA se sont dits disposés à ce que leur représentant ait des entretiens seul à seul avec celui de ‘Iran, a indiqué un haut responsable de l'administration. De telles rencontres entre représentants de deux pays sont exceptionnelles. L'Iran va proposer aux grandes puissances qu'un tiers enrichisse l'uranium Le Pt Mahmoud Ahmadinejad a annoncé que l'Iran proposerait jeudi aux grandes puissances qu'un tiers enrichisse l'uranium pour son réacteur de recherche à Téhéran, se montrant pour la première fois disposé à évoquer un aspect concret de son programme controversé.“L'un des sujets au menu de ces négociations est de savoir comment nous pouvons obtenir du combustible pour notre réacteur de Téhéran”, a déclaré le président à la veille de négociations à Genève avec les six grandes puissances sur son programme nucléaire.“Nous avons besoin d'uranium enrichi à 19,75%. Nous l'avons dit, et nous proposons de l'acheter à quiconque est prêt à nous le vendre. Nous sommes prêts à fournir de l'uranium enrichi à 3,5% et ils pourront l'enrichir davantage et nous le livrer à 19,75%”, a-t-il poursuivi, cité par l'agence Isna . L'Iran possède à Téhéran un petit réacteur de recherche de 5 mégawatts, fourni par les USA avant la Révolution islamique. C'est la première fois que l'Iran accepte de parler d'un aspect spécifique de son programme d'enrichissiment avec les grandespuissances.Jusqu'alors, présentant son paquet de propositions destinées selon lui à régler le problème de la prolifération nucléaire, Téhéran avait fait savoir qu'il souhaitait des discussions sur des questions globales, dont la sécurité dans la région où l'armée américaine est présente en Irak et en Afghanistan. La semaine dernière à New York, le président iranien avait expliqué à des experts en matière de non-prolifération que son pays cherchait à acquérir de l'uranium enrichi à 20% pour un réacteur de recherche médicale.L'Iran a informé il y a plusieurs mois l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA) de son souhait d'acheter cet uranium enrichi à 20% mais n'a pas obtenu de réponse pour l'instant, avaient indiqué des sources proches du dossier P.Ahmadinejad avait laissé entendre que l'Iran pouvait être poussé à fabriquer ce combustible lui-même si aucun pays n'acceptait de le lui vendre. Le programme actuel de l'Iran permet d'enrichir l'uranium à 5%. Il faut du combustible composé à 90% d'uranium 235 (fissible) pour fabriquer une bombe atomique.Le dossier nucléaire iranien connaît une nouvelle poussée de fièvre, après l'annonce par Téhéran de la construction d'un second site d'enrichissement d'uranium, près de Qom. Dimanche, le chef de l'OIEA), Ali Akbar Salehi, avait affirmé que l'Iran ne comptait pas enrichir de l'uranium à plus de 5% d'uranium 235, soit un taux compatible avec des activités nucléaires civiles.