Au terme de l'année 2013, le nombre de moyens de paiement scripturaux télé-compensés, hors cartes bancaires, établi à 58 millions, a connu une légère décélération. En effet, leur progression s'est élevée à seulement 5,1% en 2013 contre une augmentation de 7,3% en 2012. Cette évolution résulte essentiellement du ralentissement de la croissance des virements domestiques télé-compensés qui s'est limitée à 12% en 2013 contre près de 17% une année auparavant. En outre, le nombre de chèques échangés a relativement stagné s'inscrivant en hausse de 0,8% contre une progression de 2% en 2012. De même, la hausse des lettres de change normalisées (LCN) est revenue à 3,6%, après 7,4% enregistrée en 2012. Parallèlement, la progression des prélèvements s'est limitée à 3,3 % en 2013, après les 5,7% enregistré en 2012. Cette décélération en volume s'est accompagnée par un recul des montants bruts échangés qui se sont établis à 1 533,1 milliards de dirhams contre 1 545,6 milliards de dirhams en 2012, soit une baisse de près de 1% résultant essentiellement du recul combiné des chèques et des LCN, dont les montants se sont élevés respectivement à 945,7 milliards de dirhams et 211,7 milliards de dirhams en 2013 contre 970,4 milliards de dirhams et 218,1 milliards de dirhams une année auparavant. Ce recul a toutefois été partiellement compensé par la progression de 5,2% des virements dont le montant échangé s'est établi à près de 351 milliards de dirhams contre 333,5 milliards de dirhams en 2012. Concernant la répartition des échanges, la prédominance des chèques dans l'ensemble des paiements scripturaux s'est maintenue, en dépit d'une légère érosion. En effet, leur part en nombre s'est élevée à 48% contre 50% précédemment, devant les virements (36%), les prélèvements (9%) et les LCN (7%). Par ailleurs, le nombre de rejets de chèques, tous motifs confondus, s'est élevé à 654 976, correspondant à un taux de rejet de 2,34% contre 2,51% en 2012. Cette légère amélioration s'explique essentiellement par la baisse des rejets techniques liés à l'absence d'image chèques qui ont été fortement constatés lors de l'année écoulée. A ce titre, les rejets pour motif de «défaut ou d'insuffisance de provision» continuent d'occuper une part prépondérante avec près de 57% du total des rejets opérés en 2013. Parallèlement, la proportion des LCN rejetées qui s'est établie à 17,4% en nombre en 2013, demeure inquiétante, surtout que plus de 90% des rejets correspondent à des absences ou insuffisances de provision. Pour pallier à ces insuffisances, Bank Al-Maghrib n'a eu de cesse d'appeler à la mise en place de mesures dissuasives à même de prévenir contre les incidents de paiement des lettres de change, à l'échéance. Par ailleurs, le trend baissier du nombre de prélèvements rejetés s'est maintenu en 2013. En effet, le taux de rejet s'est établi à 53,3% contre 58,2% en 2012 et près de 62% en 2011. Cette diminution ne doit nullement occulter la nécessité de mettre en place des mesures d'urgence à même de faire baisser la proportion d'avis de prélèvement rejetés pour défaut ou insuffisance de provision lors de leur présentation au paiement. Les échanges en intra-bancaire et bilatéral Au terme de l'année 2013, le nombre de moyens de paiement scripturaux échangés entre deux comptes d'un même établissement ou d'un même groupe, s'est élevé à 48,8 millions d'opérations correspondant à une valeur de 776,3 milliards de dirhams. A signaler à ce titre que ces statistiques préliminaires, qui traduisent déjà l'importance des flux échangés en intra-bancaire, tant en volume qu'en valeur, devraient, pour une meilleure exhaustivité, être complétées par l'ensemble des déclarations des banques. Le taux de déclaration s'établissant aujourd'hui à seulement 53%. A l'instar du circuit interbancaire, la répartition des échanges s'est caractérisée par la prédominance des chèques dans l'ensemble des paiements scripturaux. En effet, leur part en nombre s'est élevée à 43%, suivi par les prélèvements (31%) et les virements (25%). Les lettres de changes normalisées, ne représentent, quant à elles, que 1% des transactions. A cet égard, Il y a lieu de souligner que les trois quarts des chèques échangés concernent les chèques de retrait de cash aux guichets des banques. Le reliquat couvre les chèques remis à l'encaissement. Par ailleurs, le nombre de rejets de chèques, tous motifs confondus, s'est élevé à 281 577, correspondant à un taux de rejet de 1,35% en 2013 Parallèlement, et à l'instar de l'interbancaire, la proportion des LCN rejetées est inquiétante s'établissant à 19,3% en nombre en 2013. Cette proportion est d'autant plus alarmante que 90% des rejets correspondent à des rejets pour absence ou insuffisance de provision. Depuis la fermeture définitive de la chambre de compensation manuelle de Casablanca en décembre 2009, l'ensemble des valeurs non éligibles au traitement via le SIMT, à savoir les chèques et les lettres de change (LC) non normalisés, font l'objet d'échanges en bilatéral entre les banques, suite à l'accord au terme duquel deux parties conviennent d'échanger directement leurs obligations mutuelles, sans passer par une chambre de compensation automatique. Le volume traité pour ces valeurs demeure ainsi marginal représentant 1 023 opérations pour un montant de 320,4 millions de dirhams en 2013, soit seulement 0,02% des échanges interbancaires. Les lettres de change non normalisées continuent de représenter l'essentiel des échanges en bilatéral, avec des parts en nombre et en montant respectivement de 51,6% et 87,6% du total des transactions bilatérales réalisées.