Les chèques sont toujours prédominants dans l'ensemble des paiements scripturaux. Leur part en nombre s'est élevée à 48% contre 50% précédemment, devant les virements (36%), les prélèvements (9%) et les lettres de change normalisées (LCN) (7%). En outre, le nombre de chèques échangés a relativement stagné s'inscrivant en hausse de 0,8% contre une progression favorable de 2% en 2012. De même, la hausse des lettres de change normalisées (LCN) est revenue à 3,6%, après 7,4% enregistrée en 2012. Parallèlement, après 5,7% enregistré en 2012, la progression des prélèvements a été limitée à 3,3% en 2013. Cependant, la question des rejets des chèques et effets pose toujours problème. Le nombre de rejets de chèques, tous motifs confondus, s'est élevé en 2013 à 654.976 opérations, ce qui correspond à un taux de rejet de 2,34% contre 2,51% en 2012. Selon Bank Al-Maghrib, cette légère amélioration s'explique essentiellement par la baisse des rejets techniques liés à l'absence d'image chèques qui avaient été fortement constatés lors de l'année écoulée. A ce titre, les rejets pour motif de « défaut ou d'insuffisance de provision » continuent d'occuper une part prépondérante avec près de 57% du total des rejets opérés en 2013. Parallèlement, la proportion des LCN rejetées, qui s'est établie à 17,4% en nombre en 2013, demeure inquiétante, surtout que plus de 90% des rejets correspondent à des rejets pour absence ou insuffisance de provision. Néamoins, la Banque Centrale, dans son nouveau rapport « Instruments de paiement échangés à travers les circuits bancaires », tire la sonnette d'alarme en indiquant «qu'il est nécessaire de mettre en place des mesures dissuasives à même de prévenir contre les incidents de paiement des lettres de change, à l'échéance». En somme, le trend baissier du nombre de prélèvements rejetés s'est maintenu en 2013. En effet, le taux de rejet s'est établi à 53,3% contre 58,2% en 2012 et près de 62% en 2011. Toutefois, cette diminution ne doit nullement occulter la nécessité de mettre en place des mesures d'urgence à même de faire baisser la proportion d'avis de prélèvement rejetés pour défaut ou insuffisance de provision lors de leur présentation au paiement. Autre élément soulevé par BAM est que le nombre de paiements par cartes, y compris les paiements sur Guichets Automatiques Bancaires (GAB) et ceux en ligne, s'est établi globalement à 25,5 millions d'opérations pour une valeur de 12,2 milliards de dirhams, soit un bond de 16,7% en nombre et 14,6% en valeur. Malgré un léger ralentissement, le trend haussier, observé pour les paiements sur internet, s'est maintenu en 2013. Ces transactions ont enregistré une hausse de 42,3% en nombre et 28,1% en valeur, correspondant à près de 1,7 million d'opérations pour une valeur de 910,7 millions de dirhams, traduisant l'engouement de plus en plus marqué des utilisateurs pour la réalisation des transactions en ligne. Par ailleurs, les retraits d'espèces continuent de représenter l'essentiel des opérations effectuées par le biais des cartes bancaires. Ainsi, le nombre de retraits effectués au Maroc par des cartes émises ou gérées par les établissements de crédit marocains a atteint, en 2013, 199,4 millions d'opérations correspondant à une valeur cumulée de près de 169 milliards de dirhams, contre 185,6 millions d'opérations correspondant à une valeur de 155 milliards de dirhams en 2012. Par ailleurs, les transactions réalisées par les porteurs marocains à l'étranger demeurent assez timides correspondant à 526.375 opérations pour une valeur de 869,3 millions de dirhams à fin décembre 2013.Il est à souligner, en outre, que 169.872 ordres de virement auraient été traités par le SRBM (Système des Règlements Bruts du Maroc), lancé en 2006, enregistrant une baisse de 4,02% par rapport à l'exercice précédent. Cependant, la valeur globale de ces ordres a augmenté de plus de 16%, passant de 3.620 milliards de dirhams en 2012 à 4.222 milliards de dirhams en 2013. Par ailleurs, les transactions réalisées par les porteurs marocains à l'étranger demeurent assez timides correspondant à 526.375 opérations pour une valeur de 869,3 millions de dirhams à fin décembre 2013.