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Hydrocarbures : Renforcement des forages en eau profonde
Le Maroc cherche à devenir un exportateur de produits raffinés
Publié dans L'opinion le 10 - 10 - 2012

Alors que le Maroc continue de dépendre fortement des importations de combustibles fossiles, qui sont vendus aux consommateurs locaux à des taux inférieurs à ceux du marché, l'Etat cherche à réduire les répercussions du secteur de l'énergie sur les finances publiques en stimulant la production locale et en abaissant les subventions aux combustibles, note le cabinet Oxford Business Groupe . Alors que les réserves prouvées de pétrole et de gaz sont très limitées, le Maroc compte aussi parmi les pays les moins explorés au monde. Toutefois, grâce à l'amélioration des techniques de forage, il est désormais plus facile d'accéder aux gisements en eau profonde, ce qui suscite l'intérêt croissant des compagnies pétrolières étrangères et révèle le potentiel du secteur.
L'Etat a pris des mesures visant à encourager l'exploration et a amendé la loi sur les hydrocarbures afin d'offrir des conditions plus attractives aux nouveaux venus sur le marché comme l'exonération de l'impôt sur les sociétés pendant une période de dix années consécutives et des taux de redevance sur le pétrole et le gaz ne dépassant pas respectivement les 10 et 5 %. En début d'année, environ 30 compagnies étrangères, dont l'américaine Anadarko Petroleum et l'espagnole Repsol, ont commencé à explorer des blocs offshore et onshore. De plus, au cours des derniers mois, quelques entreprises qui cherchaient à diversifier leur portefeuille ont investi dans des permis offshore.
Fin août, la compagnie pétrolière britannique Cairn Energy a renforcé son dispositif d'exploration offshore. Des responsables de la compagnie ont indiqué que Cairn contribuerait à hauteur de 60 millions de dollars en échange d'une participation de 50 % dans le permis de Foum Draa à titre d'opérateur.
Majoritaire, Cairn partagera son permis avec l'Office national des hydrocarbures et des mines (ONHYM, 25 %), et d'autres compagnies plus petites dont San Leon Energy (14.2 %), Serica Energy (8.3 %) et Longreach Oil and Gas (2.5 %). Un premier forage exploratoire d'un ou de plusieurs puits en eau profonde est prévu au cours du premier trimestre de 2013, sous réserve de l'approbation des autorités.
En août dernier également, la société pétrolière Genel Energy, cotée à Londres, a racheté pour 50 millions de dollars 60 % des droits de concession de Sidi Moussa, un bloc offshore. Jusqu'à récemment, Genel concentrait ses opérations au Kurdistan irakien (nord de l'Irak). En outre, le rachat d'actifs au Maroc et à Malte marque les premiers pas de Genal Energy dans l'exploration offshore.
Le Maroc cherche aussi à accroître ses activités en aval, dans le but de devenir un exportateur de produits raffinés. Son unique raffinerie de pétrole, opérée par la Société anonyme marocaine de l'industrie de raffinage (SAMIR) et se trouvant dans la ville portuaire de Mohammedia, est dotée d'une capacité de production d'environ 6.5 millions de tonnes par an.
Au mois d'août, la SAMIR a mis en service une nouvelle unité de distillation de pétrole brut d'une capacité de 80 000 barils par jour, ramenant ainsi la capacité totale de raffinage à 200 000 barils par jour. Des responsables ont déclaré à Reuters que la capacité de raffinage de la nouvelle unité devait atteindre les 4 millions de tonnes par an. La SAMIR a également annoncé le lancement d'une unité de production de carburéacteur Jet A1 d'une capacité annuelle de 600 000 tonnes. Début août, la société a lancé un appel d'offres pour la vente de 60 000 tonnes de carburéacteur, qui devraient être livrées à la fin septembre.
Les responsables des secteurs privé et public font preuve d'optimisme. Selon eux, les forages exploratoires en eau profonde afficheront des résultats positifs au cours des prochaines années et une capacité accrue de raffinage devrait contribuer à générer des revenus. Néanmoins, le Maroc continue de dépendre fortement de combustibles fossiles ; en 2010, le pays a importé 93 % de ses besoins énergétiques et les combustibles fossiles représentaient au total 87 % de sa consommation énergétique. La demande énergétique locale augmentant rapidement, le secteur de l'énergie continuera de peser lourdement sur les finances publiques à moyen terme.
En vue de réduire les répercussions du secteur de l'énergie sur l'économie nationale, l'Etat a non seulement augmenté la part des énergies renouvelables dans la consommation énergétique, mais il a également introduit, en juin dernier, diverses réformes visant à supprimer progressivement les subventions aux combustibles. Le poids de ces subventions dans le budget du gouvernement a fortement augmenté, passant de 7.07 milliards de dirhams (635.77 millions d'euros) en 2009 à 22 milliards de dirhams (1.98 milliard d'euros) en 2010 et grevant lourdement les finances publiques.
Les subventions sur les denrées alimentaires de base telles que la farine et le sucre seront aussi réduites, mais l'Etat octroiera une aide directe aux ménages les plus démunis, afin de compenser la flambée des prix des vivres et du pétrole. La première réforme a été mise en place le 2 juin, alors que le prix du pétrole avait augmenté de 27 %, soit la plus forte hausse depuis ces dernières années.
Ainsi, l'inflation a quasi doublé au mois de juin pour atteindre un taux annuel de 1.9 %. L'inflation a progressé de 0.5 % de mai à juin – une progression largement imputable à une hausse de 4 % des tarifs de transport. Pour combattre cette rapide augmentation, le gouvernement a ralenti la mise en oeuvre des réformes, ce qui a fait chuter d'un point de pourcentage les prévisions d'inflation annuelle (1.5 %).
Avec une demande énergétique à la hausse et des ressources nationales limitées, le Maroc continuera certes d'importer des ressources énergétiques à long terme, mais les réformes fiscales devraient aider à limiter les dépenses publiques. Les nouveaux projets de forage exploratoire devraient favoriser la production et le raffinage nationaux et ainsi réduire la facture des importations. Toutefois, pour y parvenir, le gouvernement devra investir considérablement afin d'équiper le secteur avec les infrastructures adéquates.


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