Le taux d'analphabétisme féminin a connu une baisse remarquable de 96 pc en 1960 à 50,8 pc en 2009, indique le Haut Commissariat au Plan (HCP). Selon un communiqué publié par le HCP à l'occasion de la Journée internationale de la femme célébrée cette année sous le thème «Droits égaux-Opportunités égales : Progrès pour tous», le taux spécifique de scolarisation des filles de 6 à 11 ans est passé de 74,2 pc en 1999-2000 à 89,9 pc en 2008-2009, un taux légèrement inférieur à celui des garçons (93,3 pc). Le taux de féminisation des lauréats de l'enseignement supérieur universitaire est passé de 42,8 pc en 1999-2000 à 52,3 pc en 2007-2008, précise le HCP qui a édité, à cette occasion, un dépliant intitulé «Femmes et Hommes en chiffres 2010» pour mettre entre les mains de toutes les institutions publiques et privés quelques données pour apprécier les évolutions et mesurer les écarts entre les hommes et les femmes dans divers domaines. Ce taux est particulièrement élevé dans certaines filières telles que les sciences de l'éducation (77 pc), la médecine dentaire (73,3 pc) ou la médecine et pharmacie (63,6 pc). Au plan de l'activité économique, la participation réelle de la femme continue d'être insuffisante, relève le communiqué, précisant qu'elle représente un actif sur quatre et un taux d'activité trois fois inférieur à celui des hommes (25,8 pc contre 75,3 pc). Les femmes actives sont plus exposées au chômage dans les villes, note le HCP, indiquant que le taux de chômage des femmes enregistre, en milieu urbain, 19,8 pc contre 12,1 pc pour les hommes. L'activité des femmes est surtout agricole, ajoute la même source, faisant savoir qu'elles occupent dans ce secteur quatre emplois sur dix, trois emplois sur dix dans l'industrie et deux emplois sur dix dans les services. Dans le secteur informel non agricole, les femmes dirigent une unité de production sur dix et représentent 10,8 pc de l'emploi global de ce secteur. Sur le plan du niveau de vie, la dépense moyenne par an et par ménage est plus élevée chez les ménages dirigés par des hommes avec 60.389 dirhams contre 45.515 DH pour les ménages dirigés par les femmes. En revanche, du fait que la taille moyenne des ménages dirigés par les femmes est moins élevée, la dépense annuelle par personne est légèrement plus élevée chez ces derniers avec 11.801 DH contre 11.149 DH pour les premiers. Avec un taux de pauvreté de 7,4 pc, les ménages dirigés par des femmes souffrent moins de ce phénomène que ceux dirigés par des hommes (9,2 pc), indique le HCP, ajoutant que le taux de vulnérabilité est de 16,4 pc pour les premiers contre 17,6 pc pour les seconds.