Si le taux d'analphabétisme féminin a connu une baisse remarquable en passant de 96% en 1960 à 50,8% en 2009, le taux d'activité des Marocaines reste trois fois inférieur à celui des hommes (25,8% contre 75,3%). Le taux d'analphabétisme chez les Marocaines continue de chuter. En l'espace de 49 ans (1960-2009), ce taux est passé de 96 à 50,8%. Malgré ces progrès encourageants, l'écart par rapport à l'analphabétisme masculin reste encore élevé (près de 23 points). C'est ce qui ressort d'un communiqué du Haut Commissariat au Plan (HCP) à l'occasion de la Journée mondiale de la femme, célébrée cette année sous le thème «Droits égaux- opportunités égales : progrès pour tous». Pour célébrer cette journée, le HCP a édité un dépliant intitulé : «Femmes et hommes en chiffres 2010». Ce document comporte plusieurs données qui permettent d'apprécier les évolutions et mesurer les écarts entre les hommes et les femmes dans divers domaines (démographie, éducation, emploi, niveau de vie ...). Le communiqué du HCP indique que le taux de féminisation des lauréats de l'enseignement supérieur universitaire est passé de 42,8% en 1999-2000 à 52,3% en 2007-2008. Ce taux est élevé dans certaines filières notamment les sciences de l'éducation (77%), la médecine dentaire (73,3%) ou la médecine et pharmacie (63,6%).Quant au taux spécifique de scolarisation des filles de 6 à 11 ans, une amélioration est notable (74,2% en 1999-2000 à 89,9% en 2008-2009). Sur le plan démographique, le HCP souligne que la gent féminine représente 50,7% de la population marocaine.Elles vivent plus longtemps que les hommes avec une espérance de vie de 74,2 ans contre 71,6 pour le sexe masculin. Autre caractéristique : les Marocaines se marient de plus en plus tard (26,4 ans contre 17,5 ans en 1962). L'allongement de la durée des études, l'autonomie des femmes, la hausse du niveau de vie … sont autant de facteurs qui expliquent ce retard. Contrairement au passé, elles mettent au monde de moins en moins d'enfants (2,23 enfants par femme contre 7,2 en 1962). Sur le plan de l'activité économique, le HCP relève que la participation des femmes reste insuffisante. Leur taux d'activité est trois fois inférieur à celui des hommes (25,8% contre 75,3%). Les femmes actives sont plus exposées au chômage dans les villes (19,8% contre 12,1% pour les hommes). L'agriculture constitue le premier secteur d'emploi pour les femmes (4 emplois sur 10) suivi de l'industrie (3 emplois sur 10) et les services (2 emplois sur 10). Dans le secteur informel non agricole, les femmes dirigent une unité de production sur dix et représentent 10,8% de l'emploi global de ce secteur. Pour ce qui est du niveau de vie, la dépense moyenne par an et par ménage est plus élevée chez les ménages dirigés par des hommes que par les femmes (60.389 DH contre 45.515 DH). En revanche, du fait que la taille moyenne des ménages dirigés par les femmes est moins élevée, la dépense annuelle par personne est légèrement plus élevée chez ces derniers avec 11.801 DH contre 11.149 DH pour les premiers. A noter qu'elles sont de plus en plus nombreuses à être chef de ménage (19,3% contre 11,2% en 1960). Selon le HCP , les ménages dirigés par des femmes souffrent moins de la pauvreté que ceux dirigés par les hommes (7,4% contre 9,2%). Il en est de même de la vulnérabilité dont le taux est de 16,4% pour les premiers contre 17,6% pour les seconds.