Le Maroc est modérément exposé aux risques de blanchiment d'argent et de financement du terrorisme, selon une récente publication de Basel Institute of Governance. Le Royaume se classe au 64ème rang mondial sur un total de 128 pays dans la 11ème édition du « Basel Anti-Money Laundering Index 2022 », avec un score de 5,16 points sur 10. Le Maroc a ainsi gagné 13 places par rapport à 2021, année durant laquelle il se classait 51ème. Publié annuellement depuis 2012 par Basel Institute of Governance, l'indice annuel de Bâle, Basel AML Index, évalue les pays sur la base d'un ensemble d'indicateurs secondaires, y compris les systèmes juridiques de lutte contre le blanchiment d'argent et le financement du terrorisme, le degré de corruption, le niveau de transparence et de responsabilité, ainsi que les risques juridiques. Le taux varie de 0 à 10 degrés, le point zéro est attribué aux pays qui ont le plus de transparence et qui sont dotés d'une législation assez "vigoureuse" qui permet de lutter contre le blanchiment d'argent et le financement du terrorisme, tandis que le 10 est attribué au pays les plus à risque dans ce domaine Dans la région MENA, le Maroc est ainsi mieux classé que les Emirats arabes unis (44ème) et l'Arabie saoudite (56ème), mais est devancé par la Jordanie (67ème), la Tunisie (77ème), l'Egypte (80ème), le Bahreïn (81ème) et Israël (116ème). Au niveau régional, le Maroc se classe 3ème sur la liste des pays arabes les plus exposés aux risques de blanchiment de capitaux et de financement du terrorisme. De manière générale, le rapport souligne que les progrès dans la lutte contre les risques de blanchiment d'argent et de financement du terrorisme sont toujours "paralysés et se heurtent à des obstacles dans de nombreux pays.