Le Programme intégré d'appui et de finances des très petites entreprises « Intelaka » a profité à pas moins de 23.630 entreprises depuis son lancement. Toutefois le chemin de développement est long et semé d'embûches pour les entrepreneurs, atteste Oxfam Maroc dans son rapport intitulé « Financement des TPME au Maroc : Où en est le programme INTELAKA ? ». Au cours de la dernière décennie, le Maroc a lancé plusieurs chantiers et réformes afin de stimuler l'entrepreneuriat la considérant comme facteur clef de croissance, de restructuration et de développement du tissu productif, d'innovation et créateur d'emplois. Ainsi, l'Etat a déployé ses efforts en matière de consolidation des bases d'une économie moderne et compétitive, pour simplifier la création d'entreprise, favoriser leur croissance et promouvoir l'entrepreneuriat notamment en multipliant les programmes comme INTELAKA et FORSA. Constituant une opportunité pour accélérer la dynamique entrepreneuriale, le programme de financement INTELAKA rencontre quelques barrières qui limitent son déploiement tels que la conjoncture économique difficile. Pour y pallier, Oxfam Maroc dresse une liste de recommandations pour l'amélioration du programme et qui sont adressées à l'ensemble de l'écosystème : porteurs de projets, structures d'accompagnement, mais aussi aux pouvoirs publics et aux gestionnaires des programmes de financement. Oxfam Maroc recommande ainsi une meilleure coordination et convergence sur tous les niveaux entre tous les programmes pour en assurer l'efficacité et l'efficience et un meilleur impact. Elle dénombre dans son rapport plusieurs motifs de rejet mentionnés par les entrepreneurs, dont certains sont pénalisants et parfois irréalistes : les antécédents d'impayés, l'incohérence du couple Profil/Projet, l'absence d'une bonne étude de projet, une fausse documentation, ou encore la nature de l'investissement demandé. Abdeljalil Laroussi, responsable Plaidoyer et Campagnes au sein de l'organisation explique qu'Oxfam Maroc « déplore l'existence d'un marché informel qui a été confirmé par l'enquête, créé après le lancement « INTELAKA » et qui échappe à tout contrôle, fournissant de faux contrats de bail ou encore de faux devis». «La banque demande des devis sauf que pour certaines coopératives, c'est difficile d'en avoir vu qu'elles travaillent dans des secteurs où l'informel existe beaucoup, par exemple, pour un projet d'élevage nécessitant l'achat de veaux, il est difficile d'obtenir des devis et s'ils sont obtenus l'achat sera plus coûteux», témoigne un jeune porteur de projet dans l'agriculture, cité par l'ONG. En amont du lancement du projet, un entrepreneur a besoin d'un vrai accompagnement pour le développement de ses compétences entrepreneuriales et managériales et des outils afin de bien monter son dossier de financement, d'où la nécessité de conjuguer le financement à l'accompagnement entrepreneurial, fait observer Oxfam Maroc, avant d'ajouter qu'«il est nécessaire également de démocratiser l'accès aux plateformes d'accompagnement entrepreneurial et de mettre à l'échelle ces dernières dans des villes hors l'emplacement habituel au niveau de l'axe Casablanca-Rabat». Selon les chiffres communiqués par les acteurs, au cours de l'année 2021, la région de Casablanca-Settat aurait traité le plus de dossiers Intelaka avec une moyenne mensuelle de 224 dossiers dans 3 principaux secteurs : Commerce et distribution (26,6), Services (16,2%) et Agriculture (6%). S'agissant de la participation féminine, le pourcentage des femmes ayant reçu un crédit Intelaka ne représenterait que 16%, ce taux n'a connu aucun changement entre la période d'Avril à Novembre 2021, selon l'un des interviewés cités par la Confédération internationale, Oxfam, dans son rapport. Selon Hiba El Khamal, Responsable programme Justice Economique et Environnementale au sein de l'organisation : « Oxfam au Maroc réitère dans son rapport l'importance de l'accompagnement non-financier et post-création, défi auquel tente aujourd'hui de répondre le tout nouveau programme Forsa. En amont du lancement du projet, une entrepreneur(se) a besoin d'un vrai accompagnement pour le développement de ses compétences entrepreneuriales et managériales et des outils afin de bien monter son dossier de financement d'où la nécessité de conjuguer le financement à l'accompagnement entrepreneurial. Il est nécessaire également de démocratiser l'accès aux plateformes d'accompagnement entrepreneurial et de mettre à l'échelle ces dernières dans des villes hors l'emplacement habituel au niveau de l'axe Casablanca-Rabat ». Hiba CHAKER Repères Intelaka : Plus de 22.800 crédits accordés en 2021 22.875 crédits ont été accordés dans le cadre du programme intégré « Intelaka » au cours de l'exercice 2021, pour un volume d'engagements de plus de 3,8 milliards de dirhams (MMDH), marquant une hausse de 22% par rapport à 2020. Toutes les régions du Royaume ont bénéficié du programme « Intelaka », indique la Société Nationale de Garantie et du Financement de l'Entreprise (SNGFE), portant le nom de marque Tamwilcom, dans un communiqué publié à l'issue de son 3ème Conseil d'administration sous la présidence de la ministre de l'Economie et des Finances, Nadia Fettah Alaoui. La région de Casablanca-Settat vient en tête avec plus de 26% du volume des crédits garantis, suivie des régions de Rabat-Salé-Kénitra (15%) et Marrakech-Safi (12%), précise la même source.
TPME : 38% de la valeur ajoutée et 74% des emplois déclarés au Maroc Les TPME constituent 99.7% des entreprises au Maroc, elles créent 37.8% de la valeur ajoutée et représentent 73.7% des emplois déclarés, selon le rapport annuel 2021 de l'Observatoire Marocain de la TPME (OMTPME). Le rapport a recensé un total de 570.989 entreprises existantes au Maroc. Parmi elles, 91.9% sont des microentreprises, 4.6% sont des TPE, 2.7% sont des petites entreprises, 0.6% sont des moyennes entreprises et 0.3% seulement sont des grandes entreprises. L'info...Graphie Faculté des Sciences de Rabat Un leader dans la production scientifique relative à l'arganier La Faculté des Sciences relevant de l'Université Mohammed V de Rabat est leader dans la production scientifique relative à l'arganier, ses professeurs ayant publié le plus grand nombre d'articles scientifiques dans des journaux internationaux indexés, a indiqué son doyen, Pr. Mohammed Régragui. «Ce nombre avoisine 100 articles dans des spécialités essentiellement de chimie et de biologie», a précisé Pr. Régragui lors de la journée thématique «La valorisation des produits du terroir et son impact économique», organisée à l'occasion de la célébration de la Journée internationale de l'arganier. Tous les travaux de recherche réalisés dans les laboratoires de la Faculté des Sciences de Rabat ont grandement contribué au développement de la filière de l'Arganier, depuis l'arbre avec ses différentes composantes jusqu'à l'émergence de nouveaux horizons prometteurs pour la filière, a-t-il ajouté. Et de préciser que parmi les axes de recherche traités en chimie, on trouve le criblage phytochimique de toutes les parties de l'arbre (bois, feuilles, fruits, coque, pulpe et graines), les activités pharmacologiques des extraits des produits de l'arganier, l'étude des facteurs influençant la qualité de l'huile d'argan et l'amélioration des procédés.
Robotique Organisation du FIRST LEGO League Maroc 2022
L'association LOOP For Science and Technology a organisé, en partenariat avec Le ministère de l'Education nationale, du Préscolaire et des Sports, l'exposition régionale du Sud de robotique FIRST LEGO League qui a lieu le samedi 14 Mai 2022 au Centre Régional de La Formation Continue à Agadir. Cette exposition a vu la participation de 10 équipes des écoles publiques, représentant les différentes académies régionales du sud du pays. Une centaine d'élèves âgés entre 6 et 10 ans ont exposé leur travail entamé en novembre 2021, les évaluateurs ont célébré ces présentations basées sur : Un modèle motorisé et programmé en LEGO, un poster et une démonstration des valeurs fondamentales acquises pendant la saison thématisée « Cargo Connect ». Ce qui vise à stimuler la réflexion sur l'avenir du transport de marchandises et l'innovation dans le domaine de la distribution. Les équipes qualifiées représentent le Maroc aux compétitions internationales aux USA, Brésil et Egypte entre Avril et Aout 2022. L'intégration de la robotique et de la programmation en éducation prend de plus en plus d'importance et suscite l'intérêt des apprenants et des enseignants. Outre que leur aspect ludique et amusant, ces activités contribuent à l'éveil et au développement de résolution de problèmes chez les élèves, révèlent leur potentiel et stimulent leur motivation. « En tant que coach de deux équipes Challenge, je peux dire que le programme FLL est une opportunité sans égal et un apport unique dans le monde de l'éducation. J'ai pris plaisir et fut agréablement surprise de voir des enfants de 6 à 10 ans, venant de zones éloignées, capables de parler en public, de démontrer un développement et un esprit scientifique surprenants. La First Lego League a un impact merveilleux sur les élèves », nous annonce Maria BOUNNIT, enseignante du français, coach FLL Challenge et Evaluatrice volontaire à l'exposition FLL Explore du Sud. Pour sa part, Abdessalam M. 10 ans, élève de l'équipe Annour, Tiznit déclare « J'ai appris à programmer sur l'application Wedo2.0, travailler avec mes amis et réfléchir avant de faire quelque chose ».
Partenariat de talents UE-Maroc L'éclairage de la Commission européenne
La Commission européenne vient de faire part de son ambition de nouer un partenariat d'ici à fin 2022 avec le Maroc, dans le cadre de l'initiative «partenariats destinés à attirer des talents». D'après une porte-parole de l'exécutif européen, le ''partenariat destiné à attirer les talents'' avec le Royaume vise à promouvoir des programmes de mobilité pour le travail ou la formation professionnelle (temporaire, à long terme ou circulaire). L'objectif du partenariat est également de contribuer au développement économique des partenaires de l'UE et de répondre aux besoins du marché du travail des deux côtés. La porte-parole a relevé que ''les discussions avec les Etats membres se poursuivent'' pour déclencher les premiers pas vers un partenariat de talents avec le Maroc. Dans ce contexte, la Commission européenne, le Service européen d'action extérieure et la Délégation de l'UE à Rabat consulteront le gouvernement marocain dans le but de développer ensemble un partenariat ''mutuellement bénéfique'' destiné à promouvoir la mobilité et la migration légale ainsi qu'à attirer les talents dont l'UE a besoin. ''Le Maroc est un partenaire stratégique important pour l'UE en termes de gestion compréhensive des migrations ainsi que dans le cadre de l'adéquation des compétences et de la coopération en matière de migration légale'', a-t-elle souligné, ajoutant que le Maroc est un pays dynamique, avec des jeunes qualifiés à la recherche d'opportunités pour découvrir le monde. En ce qui concerne les métiers et les secteurs spécifiques concernés par ce partenariat, ils seront, a-t-elle fait savoir, déterminés par les états membres de l'UE et le Maroc en fonction des exigences des deux parties, tandis que la fixation de quotas relève de la compétence des Etats membres.