Dans cette lettre, adressée à Amar Bendjama, ambassadeur d'Algérie et représentant permanent auprès des Nations Unies et président du Conseil, Ferhat Mehenni dénonce « de graves violations des droits de l'homme commises par l'Etat algérien depuis juin 2021. Ces violations incluent l'arrestation de plus de 13 000 militants, des cas de torture, et des détentions arbitraires, en vertu d'une loi assimilant au terrorisme toute revendication politique kabyle pourtant éminemment pacifique ». Il pointe également l'usage controversé de la force militaire en août 2021, responsable de violents incendies en Kabylie, causant des centaines de morts et de blessés, qu'il qualifie de crime orchestré par le régime algérien dans le cadre de la stratégie du plan génocidaire « Zéro Kabyle ». Le président Mehenni exhorte le Conseil de sécurité à agir pour protéger les droits fondamentaux et la liberté du peuple kabyle, tout en réclamant justice pour les victimes de la répression. Cette démarche vise à attirer l'attention internationale sur une situation critique et à garantir le respect du droit à l'autodétermination. Par cette lettre le leader kabyle met le président du Conseil de sécurité, l'Algérien Benjamaa dans l'embarras. Il devra informer les autres membres y compris les cinq permanents de la demande du président Mehenni. Il ne pourra pas la classer dans ses tiroirs.