Les mineurs marocains en France poursuivent leur mouvement de protestation. Depuis plus d'une semaine, plusieurs dizaines de ces retraités, âgés entre 60 et 70 ans, occupent une tente à l'entrée des locaux de l'ANGDM (Agence nationale pour la Garantie des droits des Mineurs) de Noyelles-sous-Lens. Leur revendication ? Ils sont 140 personnes à réclamer leur droit «légitime» aux prestations chauffage et logement garanties par le statut de 1946. Malgré la sentence d'évacuation du site sous peine d'astreinte, rendue lundi dernier, par le tribunal de Béthune, les protestataires maintiennent leur manifestation. Les 140 mineurs marocains ont signé le plan social de 1987 qui les a exclus du statut de mineur et de ses avantages. Ils ont même prévu de mener d'autres actions. Hier, mercredi 21 avril, à l'après-midi, les mineurs devaient initier une marche depuis la piscine de Liévin jusqu'à l'hôtel de ville. Aujourd'hui, jeudi 22 avril, une rencontre doit avoir lieu à la sous-préfecture avec la direction de l'ANGDM, sous l'égide de la sous-préfète. Par ailleurs, un large mouvement de solidarité s'est mobilisé pour défendre la cause des mineurs marocains. Un comité de soutien fédérant associations, personnalités et élus de la région, dont Guy Delcourt député et Maire de Lens, dénonce «l'échec du plan social de 1987». Les 140 mineurs marocains ont signé ce plan qui les a exclus du statut de mineur et de ses avantages (chauffage et logement gratuits).