Le Maroc a abrité le 3 novembre, le sommet international sur les insulines basales (Global Basal Summit). Environ 300 experts internationaux se sont réunis pour échanger sur l'amélioration de la prise en charge du diabète à travers l'usage de l'insuline. Le taux de prévalence du diabète dans le Royaume est de 6,6% pour les patients de plus de vingt ans L'insuline comme clé de voûte d'une meilleure prise en charge du diabète. C'est ce qu'ont essayé de démontrer les participants au dernier sommet international sur les insulines basales qui s'est tenu samedi dernier à Casablanca. Près de 300 experts issus d'une quarantaine de pays d'Europe, d'Afrique et d'Asie ont fait l'état des lieux sur la maladie dans le monde et exposé les dernières innovations pour un meilleur traitement. « Dans une logique de synergie et de partage d'expériences, le «Global Basal Summit» a voulu mettre en évidence le bien-fondé, internationalement reconnu, d'une mise à l'insuline plus précoce des patients atteints de diabète de type 2, tant sur le plan des complications micro- et macro-vasculaires que sur la qualité de vie des personnes ayant le diabète» indiquent les organisateurs. Il est important de souligner que le diabète de type 2 touche principalement les personnes âgées et représente 90 % des cas de diabète dans le monde. Les experts soulignent que le recours tardif à l'insulinothérapie peut occasionner de nombreuses complications pour le diabétique. Toutefois, précisent-ils, il est impératif de prendre un certain nombre de précautions pour obtenir les résultats escomptés. « Il importe de préciser qu'autant l'insulinothérapie précoce est nécessaire pour un bon contrôle du diabète et pour la réduction du risque des complications, autant elle doit son efficacité à l'adaptation correcte des doses en fonction des besoins réels du patient et du type d'insuline. » 2 millions de diabétiques au Maroc d'ici 2030 Le diabète fait des ravages dans le monde. La Fédération mondiale de diabète (IDF) a dénombré près de 366 millions de diabétiques en 2011. Selon les prévisions, ce nombre devrait atteindre les 522 millions à l'horizon 2030. La maladie sévit également au Maroc. « D'après une enquête nationale sur les facteurs de risque publiée en 2003, le taux de prévalence dans le Royaume est de 6,6% pour les patients de plus de vingt ans. Ce qui représente environ 1,3 millions de personnes » révèle le Pr. Abdelmadjid Chraibi docteur à l'hopital Avicennes de Rabat, qui estime en outre que « la généralisation du Régime d'assistance maladie aux économiquement démunis (RAMED) permettra d'alléger les frais de traitement pour les malades ». Cependant, il reste encore des efforts à faire si l'on sait que les estimations de l'IDF prévoient un taux de prévalence de 7,35% de la population marocaine – soit 2 millions de patients – d'ici 2030. * Tweet * *