L'Espagne cherche de nouveaux acquéreurs pour son stock immobilier. À cette fin, le gouvernement de Mariano Rajoy déploie moults stratégies pour revigorer le secteur du BTP et au passage se délester de ce boulet qui entrave sa croissance. La dernière trouvaille de l'Exécutif ibérique est celle de flexibiliser l'obtention d'un titre de séjour à l'achat d'une propriété sur le sol espagnol. Dans la ligne de mire du gouvernement espagnol, les riches russes, marocains et ceux provenant des pays touchés par le printemps arabe. Le gouvernement espagnol est convaincu que le salut du marché immobilier passe par le déroulement du tapis rouge à cette nouvelle race d'investisseurs, vu que le marché domestique n'affiche aucun signe de reprise. La décision est motivée aussi par cette montée de la vente aux étrangers non résidents. Celle-ci a progressé de 36% durant le premier trimestre de cette année, en comparaison avec l'exercice précédent. Par conséquence, l'Exécutif espagnol est en train d'étudier les remaniements à introduire dans la loi qui régit l'immigration en Espagne pour séduire ces futurs propriétaires. L'idée consiste en l'octroi, d'une manière automatique, d'un titre de séjour à toute personne ayant investi dans l'achat d'une propriété, à partir d'une valeur de 250.000 euros. De fait, de nombreux nationaux sont intéressés par un pied-à-terre en Espagne, ainsi qu'en témoignent les reportages télés montrant la floraison d'agents immobiliers représentant les intérêts de Marocains et explorant les avantages du marché ibérique au profit de leurs clients. Pour revenir au projet, les rédacteurs de cette nouvelle mesure croient avoir toutes les chances de leur côté pour attirer de nouveaux investisseurs, vu que les modifications qui devraient être apportées permettront de rendre davantage souple cette démarche en comparaison avec l'ancienne version, jugée rigide et dissuasive. Actuellement, le dossier est à l'étude dans les bureaux du Secrétariat de l'immigration, étant donné que la nouvelle disposition requiert une refonte de la loi sur l'immigration. En effet, le titulaire du permis de résidence classique ne doit pas séjourner au-delà de 6 mois en dehors du territoire espagnol. Dans le cas de cette nouvelle loi, des modifications de taille seront apportées pour faciliter la libre circulation de ces nouveaux investisseurs, sans restriction liée à la durée du séjour. Le régime qui s'appliquera sera celui de résidence pour investissements, et donnera accès à un titre de séjour de longue durée, entre deux à cinq ans. La mesure ne tardera pas à emprunter le circuit législatif pour être adoptée dans les plus brefs délais, comme l'ont préconisé les initiateurs du projet.