Les recettes fiscales ont été réalisées à 61 % et les dépenses à 54,5 %. L'excédent de financement du Trésor est de 220 millions de DH. Le budget 2006 connaît un niveau d'exécution que le ministère des finances juge «globalement satisfaisant». Cette exécution concerne les deux premiers trimestres de l'année. Sur cette période, le taux de réalisation des recettes fiscales s'est établi à 61 % et celui des dépenses à 54,5 %. Au chapitre des recettes fiscales, les impôts directs ont été réalisés à hauteur de 68,9 %, les impôts indirects à 53,6 %, les droits de douane à 56,3 %, les droits d'enregistrement et de timbre à 65,1 %. Ce niveau de réalisation, selon la direction des études et des prévisions financières (DEPF), s'explique par une progression de 12,3 % des recettes fiscales, imputable à un raffermissement de 16,6 % des impôts directs et de 12 % des impôts indirects. L'épargne publique se monte à 9,5 milliards de DH Pour les impôts directs, les recettes de l'IS se sont appréciées de 29 % pour atteindre 15,4 milliards de dirhams, soit 83 % des recettes prévues dans la loi de finances pour cet impôt. Les recettes de l'impôt sur le revenu (IR) n'ont progressé que de 2 %. S'agissant des impôts indirects, leur évolution est due, en grande partie, au bon comportement de la TVA (+ 18,2 %), mais aussi de la TIC sur les tabacs (+ 9,9). Les droits d'enregistrement et de timbre quant à eux ont connu une hausse de 5,6 %. Les recettes non fiscales hors privatisation se sont bien comportées avec une hausse de 66,2 %, grâce à une progression de 73,3 % des recettes de monopoles et de 54,4 % des autres recettes. Au titre des dépenses ordinaires, le ministère des Finances note, avec satisfaction, une atténuation de la tendance – haussière jusque-là – de ces dépenses puisque celles-ci ne se sont accrues que de 7,5 % contre 17,9 % à la même période de l'année dernière. Cette compression découle non seulement de l'opération des départs volontaires qui s'est traduite par une décélération du rythme de progression des dépenses du personnel de 11,9 % à 0,6 % entre juin 2005 et juin 2006, mais aussi de dépenses en autres biens et services dont le taux d'accroissement n'a été que de 9,1 % contre 28,9 % une année auparavant. Par contre, les charges en intérêts de la dette ont augmenté de 3,5 %. Mais ce sont surtout les dépenses de compensation qui ont enregistré la hausse la plus importante : + 74,5 % sur la période considérée. Ce faisant, l'évolution des recettes et des dépenses a dégagé une épargne publique (solde ordinaire) de 9,5 milliards de DH, contre 9,8 milliards en juin 2005 (mais à cette date-là, il y avait 6,2 milliards de DH provenant des privatisations). Et le solde budgétaire global est, lui, excédentaire de 4,7 milliards de DH, en retrait de 21,4 % par rapport à celui de juin 2005. Avec le paiement de 4,4 milliards de DH d'arriérés, l'excédent de financement du Trésor tombe à 220 MDH. Quant au déficit global, il faut attendre la fin de l'exercice.