Un joueur de l'équipe nationale a été rattrapé par la patrouille anti-dopage. Ce qui est bête c'est qu'il n'a même pas participé au match. Ce n'est pas la première fois qu'un footballeur est contrôlé positif. Souvent on incrimine le cannabis pour se voiler la face et éviter de parler du dopage. Avant les Jeux Olympiques de Londres, nos deux meilleures chances de médailles théoriques ont été suspendues pour dopage. Selsouli revenait d'une suspension et Amin Laâlou, avait retrouvé une seconde jeunesse de manière étonnante, dont on comprend, après coup, l'origine. Lors d'une campagne anti-dopage dans les milieux des coureurs de demi-fond français, il a été clairement question d'une filière marocaine. Les coureurs mis en cause, souvent binationaux, ont avoué se fournir au Maroc. Les autorités sportives n'ont pas réagi et ont préféré regarder ailleurs. Aujourd'hui, l'ampleur du phénomène est avérée. Le président de la fédération d'athlétisme appelle de ses vœux la multiplication des contrôles lors des compétitions nationales, alors qu'ailleurs les contrôles sont effectués durant toute la saison, y compris lors des entraînements. Le Raja de Casablanca a fait subir à ses joueurs un test. Tout ceci ne fait pas une politique. Or, il en faut une et d'urgence. Pour sauvegarder l'image du sport national mais aussi la santé publique. Les produits dopants sont commercialisés dans les salles de culturisme de manière très courante. De jeunes gens, férus de musculation, en consomment sans aucun contrôle médical, au péril de leur santé. Des réseaux existent autour de l'athlétisme et du football. Continuer à le nier est stupide. Une politique anti-dopage c'est un contrôle continu, des sanctions, mais aussi de la prévention, or il n'y en a quasiment pas. Ce n'est qu'en responsabilisant les clubs que l'on pourra mettre en place des structures capables de juguler un tant soit peu, le phénomène. Or, les clubs ne sont pas conscients du problème. L'usage du cannabis, du maâjoun est courant chez les sportifs de haut niveau sans réaction de la part de leur employeur. Pire, un joueur a fait de la prison pour possession de cocaïne. Il a été réintégré dans l'effectif et a pu rejouer dès sa libération. Il n'a subi aucun test et surtout ne bénéficie d'aucun programme de soutien pour se débarrasser de cette addiction. L'aspect le plus troublant, c'est que depuis que le dopage a été introduit nos sportifs se font battre à chaque échéance. Toutes les disciplines, sans exception, sont en recul constant. Alors, soit ils ont de très mauvais pharmaciens, soit ils sont vraiment nuls. Vaincus pour vaincus, il vaut mieux pour eux et pour le sport qu'ils soient cleans.