L'athlétisme marocain brille à Londres, non pas pour ses médailles, mais plutôt pour ses scandales. Trois athlètes marocains ont été suspendus depuis le début des jeux pour dopage. Selsouli, Goumri, Laalou ont été suspendus de facto pour dopage. Les Américains créent le buzz en remportant des médailles, les Marocains eux créent le buzz en se dopant. Jusqu'à maintenant, les représentants du pays de l'oncle Sam ont remporté 26 médailles en or, treize en argent et quinze en bronze, les Marocains eux n'ont remporté aucune médaille mais trois d'entre eux ont fait parler d'eux. Ils ont été à l'origine de scandales liés au dopage. Les trois marocains qui ont été suspendus (jusqu'ici) ont réussi à alimenter les discussions sur les télés, et à devenir la matière principale des journaux marocains ainsi que de la presse anglaise. D'après nos sources, et selon des informations publiées sur un site web de la place, trois autres athlètes seraient soupçonnés de dopage et pourraient également être suspendus. Il s'agit du marathonien Abderahim Bouramdane, du coureur de fond, Aziz Ouhadi (100 m) qui n'a pas participé aux qualifications parcequ'il aurait refusé de faire le test antidopage. La loi de l'IAAF (fédération internationale d'athlétisme) est claire, si l'athlète refuse de se soumettre au test, il est considéré comme dopé et est suspendu de la compétition. Les deux autres athlètes soupçonnés de dopage seraient : Halima Hachlaf (800 m) et Ibtissam Lakhouad qui court le 1500 m. Selsouli, dopée à son insu ? Depuis le début des jeux de Londres, trois des neuf cas révélés, sont marocains, et ont été suspendus de facto. Le premier cas est celui de Meriem Alaoui Selsouli. L'athlète devait prendre part aux 1500 et 5000 m lors de ces JO de Londres. Elle était l'une des athlètes sur lesquelles la délégation marocaine comptait pour ramener une médaille. L'IAAF l'a suspendue provisoirement et à titre conservatoire. L'athlète marocaine a été contrôlée positive au Furosémide, une substance prohibée par les instances internationales et considérée comme une matière dopante. Le contrôle avait été effectué lors du meeting de Paris-Saint-Denis, le 6 juillet dernier. Les résultats sont tombés avant l'entrée en compétition de l'athlète. Selsouli avait établi lors de ce meeting de Paris la meilleure performance mondiale de l'année sur 1500 m, en 3 min 56 sec 15 centièmes, parvenant à abaisser son record personnel de quatre secondes et demie. Ce qui a suscité les doutes de l'instance internationale. L'IAAF ciblait déjà l'athlète surtout avec ses antécédents : en 2009, Selsouli avait été suspendue deux ans pour dopage. Cependant, malgré la suspension, Selsouli clame son innocence. Elle dit que « c'est son médecin qui lui a administré une injection après son évanouissement lors d'une compétition ». Donc, elle met son infraction sur le dos du médecin traitant. Selsouli a refusé par ailleurs de passer le test anti-dopage de l'échantillon B. Elle a été convoquée par la Fédération royale marocaine d'athlétisme pour son audition. Laalou supendu C'est le dernier cas en date. Tout juste vendredi dernier, le communiqué de la Fédération royale marocaine d'athlétisme est on ne peut plus clair. La fédération a décidé de suspendre à titre provisoire l'athlète Amine Laalou. Il a été contrôlé positif à une substance dopante prohibée : le Furosémide, une matière masquant les produits dopants. On peut lire sur le communiqué que « les analyses dont a fait l'objet Laalou après sa participation, le 20 juillet dernier, à la Réunion de Monaco, comptant pour la 9e étape de la Ligue de Diamant, ont démontré la consommation par Amine Laalou de produits dopants interdits ». Amine Laalou devait participer au 1500 m lors de ces JO. Il a été convoqué pour se faire signifier son interdiction de prendre part aux séries de la distance. Goumri, exclu quatre ans Son cas a été un peu négligé puisque son exclusion lui a été signifiée avant même de prendre part aux JO. Et c'est la fédération royale marocaine de ce sport qui a pris la décision. Le marathonien a été suspendu quatre ans. Un verdict terrible pour l'athlète. * Tweet * * *